"L'employeur a obtenu une interdiction de la grève, tard mardi soir, mais nos membres ont quand même décidé de débrayer", a affirmé à l'AFP Livhuwani Mammburu, porte-parole de l'Union nationale des ouvriers miniers (NUM).
"Ils pensent que leurs revendications sont justifiées", a-t-il ajouté.
Mercredi, les travailleurs ont manifesté devant plusieurs centrales électriques dans la province du Mpumalanga (est), assurant que leur mouvement continuerait jusqu'à ce qu'ils obtiennent satisfaction.
Selon le syndicat, près de 15.000 travailleurs sont en grève à travers le pays.
Les grévistes réclament une hausse de 10% des salaires les plus bas, de 8,5% des revenus les plus élevés et une allocation logement de 3.000 rands (200 euros).
Eskom propose une hausse comprise entre 7 et 9%.
Le syndicat accuse en outre la compagnie d'électricité de mieux payer les employés blancs que leurs collègues noirs.
"Les membres du NUM sont très en colère face à l'attitude d'Eskom qui refuse de mettre fin au système salarial de l'apartheid", indique un communiqué du syndicat.
Eskom assure que des négociations sont en cours pour mettre fin au mouvement social, ajoutant qu'aucune perturbation sur le réseau électrique n'avait été enregistrée.
La compagnie a indiqué dans un communiqué que la grève avait été déclarée illégale par la justice car les ouvriers travaillent dans un secteur essentiel au fonctionnement du pays.
L'an dernier, l'Afrique du Sud a connu des coupures de courant à répétition qui ont miné la croissance, en raison notamment de la vétusté de ses centrales à charbon qui produisent l'essentiel de l'électricité.
Avec AFP