Les contestataires, qui font entendre leur voix dans les rues à ce sujet depuis plusieurs semaines, veulent que la sculpture classique, représentant la justice sous la forme d'une femme aux yeux bandés tenant une balance, soit détruite et remplacée par un Coran.
Ainsi, vendredi, une vaste foule de partisans du groupe Islami Andolan Bangladesh (IAB) s'est rassemblée après la prière devant la mosquée nationale du Bangladesh, Baitul Mukarram, dans le centre de la capitale Dacca, appelant dans les slogans scandés ou écrits sur des pancartes à "démolir" cette statue.
Ils étaient "près de 10.000", a déclaré à l'AFP le chef de la police locale Rafiqul Islam.
"Nous voulons que la statue de la déesse grecque soit immédiatement enlevée", a dit l'AFP Atiqur Rahman, porte-parole de l'IAB, ajoutant réclamer le départ du président de la Cour Suprême en raison de ses "tergiversations" dans cette affaire.
La semaine dernière, la Première ministre Sheikh Hasina a fait savoir qu'elle n'aimait pas non plus cette sculpture.
Des responsables de la Cour ont en revanche pris la défense de la statue en tant que symbole de la justice.
Le Bangladesh est engagé dans une vaste opération de répression à l'encontre des groupes jihadistes, nés d'une radicalisation de l'opposition dans ce pays pauvre d'Asie du sud.
Ces mouvements sont responsables de nombreuses attaques ayant visé ces dernières années des athées, des minorités religieuses ou des étrangers.
Avec AFP