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Virus: nouvelles restrictions en Afrique du Sud, alcool interdit


Des volontaires attendent d'être contrôlés dans un centre d'essai de vaccins anti coronavirus, à l'hôpital Chris Sani Baragwanath de Soweto, à l'extérieur de Johannesburg, en Afrique du Sud, le lundi 30 novembre 2020.
Des volontaires attendent d'être contrôlés dans un centre d'essai de vaccins anti coronavirus, à l'hôpital Chris Sani Baragwanath de Soweto, à l'extérieur de Johannesburg, en Afrique du Sud, le lundi 30 novembre 2020.

La vente d'alcool est interdite et le port du masque désormais obligatoire partout en Afrique du Sud, a annoncé lundi soir le président, alors que le pays vient de dépasser le million de cas de contaminations au coronavirus.

Le couvre-feu est également élargi, débutant à 21 heures au lieu de 23 heures. Jusqu'à six heures du matin. "Personne ne sera autorisé à être en dehors de son domicile, sauf les personnels de santé" pendant ces heures de la nuit, a précisé Cyril Ramaphosa lors d'un discours télévisé au ton solennel.

Bars et restaurants ne fermeront pas complètement, le président a insisté sur la nécessité de préserver autant que possible une économie déjà très fragilisée lors de la première vague. Mais ces commerces vivront des soirées écourtées, mettant clients et personnel dehors dès 20 heures, afin de respecter le nouvel horaire de couvre-feu.

La vitesse des contaminations est "particulièrement alarmante", a insisté le président, dénonçant "un manque extrême de vigilance parmi nous" pendant les fêtes.

"Nous avons baissé la garde, nous en payons désormais le prix", a-t-il déclaré, listant les fêtes de fin d'année scolaire - c'est l'été en Afrique du Sud -, les retrouvailles en famille pour Noël, les concerts et services religieux, tous événements qualifiés de "super-contaminants".

Pendant 14 jours, tous les rassemblements nombreux, dehors comme dedans, sont interdits, sauf les enterrements limités à 50 personnes et quelques exceptions qui seront détaillés plus tard, a-t-il encore annoncé.

L-interdiction de la vente d'alcool - au moins jusqu'au 15 janvier - vise à réduire le nombre d'admissions à l'hôpital liées à des accidents de la route ou à des violences, notamment familiales, générées par un excès de consommation.

L'alcool génère "des comportements à risque" et fait grimper le nombre d'admissions dans les services d'urgence, qui ont mieux à faire en ce moment, a-t-il insisté.

"Chaque détente dans nos restrictions" concernant l'alcool s'est traduite par "un nombre accru" d'hospitalisations, a-t-il relevé.

"Blessures par balles, accidents de la route et autres accidents ajoutent inutilement de la pression" sur un personnel soignant et des infrastructures proches de leur limite en termes d'accueil et débordées dans plusieurs provinces.

"Les soignants sont épuisés". Plus de 41.000 d'entre eux ont été contaminés depuis le début de la pandémie en mars, a-t-il précisé.

Le pays n'est "pas encore arrivé au pic" de cette deuxième vague - avec quand même trois jours record la semaine dernière à plus de 14.000 nouveaux cas positifs par jour. Mais les soignants ne "sont pas loin de craquer, ils risquent de perdre leur vie à cause de nos actions et de notre incapacité à prendre nos responsabilités", a grondé le président.

"A moins que nous n'agissions maintenant, et de manière décisive, les nouvelles contaminations vont largement excéder" celles de la première vague de la pandémie, a encore mis en garde M. Ramaphosa.

Dès mars, la vente d'alcool avait été interdite, puis réglementée à divers degrés. Jusqu'à l'annonce du président, il était possible d'acheter de l'alcool seulement entre lundi et jeudi dans la journée.

L'Afrique du Sud est devenu dimanche le premier pays africain à dépasser le million de contaminations. Alors qu'une variante plus transmissible du coronavirus est responsable d'une grande majorité des nouveaux cas, le pays de près de 59 millions d'habitants a officiellement comptabilisé 1.004.413 cas positifs et 26.735 morts.

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