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Deux hommes condamnés à la prison à vie après l'attentat contre un avion de ligne en Somalie


L'aéroport international de Mogadiscio est devenu une forteresse depuis que s'est installée juste à côté la principale base de la force de l'Union africaine en Somalie.
L'aéroport international de Mogadiscio est devenu une forteresse depuis que s'est installée juste à côté la principale base de la force de l'Union africaine en Somalie.

Deux hommes ont été condamnés lundi à la prison à vie par un tribunal somalien pour avoir planifié l'attentat du 2 février contre un avion de ligne au départ de Mogadiscio, revendiqué par les islamistes shebab somaliens affiliés à Al-Qaïda.

Un engin explosif avait explosé à bord d'un Airbus A321 de la compagnie régionale Daallo Airlines, peu après le décollage, avec 74 passagers à bord provoquant un trou d'un mètre de diamètre dans son fuselage.

Seul le poseur de bombe présumé avait été tué dans l'explosion, qui avait en outre fait deux blessés légers parmi les passagers. Le pilote de l'appareil était parvenu à faire demi-tour et à poser l'avion.

Lundi, un tribunal militaire a reconnu Abdiweli Mohamud Macow, ancien responsable de la sécurité aérienne somalienne, et son co-accusé Areys Ashi Abdi, toujours en cavale et jugé par contumace, coupables d'avoir planifié l'attaque, a annoncé le Lieutenant Colonel Hassan Nur Shute, chef du tribunal.

Les deux hommes "ont été reconnus coupables de ce dont ils étaient accusés et le tribunal les a condamné à la prison à vie", a précisé M. Shute. Le tribunal a estimé que les deux hommes sont membres des shebab.

Cinq autres hommes ont été condamnés à des peines allant de un à quatre ans de prison tandis que cinq accusés ont été innocentés et libérés. Dans le passé, le tribunal militaire a régulièrement condamné des islamistes shebab au peloton d'exécution.

Les shebab, qui ont juré l'effondrement du gouvernement central de Somalie soutenu par la communauté internationale, avaient affirmé que l'attaque de février était "un prix à payer pour les crimes commis par la coalition des croisés et leurs agences de renseignement contre les musulmans de Somalie".

Le poseur présumé de la bombe devait initialement prendre un vol de la compagnie Turkish Airlines, mais l'avion de cette dernière ne s'étant pas présenté ce jour-là, la compagnie Daallo avait accepté de transporter une partie des passagers qui le souhaitaient sur Djibouti.

Les services de renseignement somaliens avaient rendu publiques des images de surveillance montrant le poseur de bombe portant sur l'épaule un ordinateur portable, dans lequel aurait été placé la bombe, et qui lui aurait été remis juste avant par deux autres hommes.

L'aéroport international de Mogadiscio est devenu une forteresse depuis que s'est installée juste à côté la principale base de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom), forte de 22.000 hommes et qui aide le fragile gouvernement somalien dans sa lutte contre les shebab.

Avec AFP

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