En février 2013, 11 pays africains: RDC, Angola, Congo, Afrique du Sud, Centrafrique, Burundi, Rwanda, Soudan du Sud, Ouganda, Zambie et Tanzanie ont signé l'accord-cadre d'Addis-Abeba par lequel Kinshasa s'est engagé à une réforme du secteur de la sécurité, tandis que ses voisins ont promis de ne soutenir aucune rébellion sur le sol congolais.
Parmi les signataires de cet accord, il y a "des partenaires de mauvaise foi", a déclaré le général Denis Kalume Numbi, coordonnateur du Mécanisme national de suivi (MNS) de cet accord pour la RDC, lors d'une conférence de presse.
"La RDC s'évertue à traquer les groupes armés (étrangers) qui se trouvent chez nous, quand nous attrapons un criminel" nous le remettons aux autorités de son pays, ce qui n'est pas le cas pour certains voisins de nos voisins, a résumé l'officier, alors qu'il répondait à une question sur le rapatriement des ex-rebelles du Mouvement du 23 mars (M23).
Dernier mouvement des rébellions à dominante tutsi soutenues par le Rwanda et l'Ouganda dans l'est de la RDC, le M23 a été vaincu en novembre 2013 par l'armée congolaise avec l'appui de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) après dix-huit mois de guérilla au Nord-Kivu (est de la RDC).
Le mois suivant à Nairobi, le M23 et Kinshasa avaient signé des engagements pour, entre autres, ouvrir la voie au rapatriement de la plupart des combattants de l'ex-rébellion en vue de leur réinsertion dans la vie civile.
Depuis, le mouvement de retour n'a pas été massif. Selon Kinshasa, seuls 193 miliciens sur 1.500 ont été rapatriés d'Ouganda et 13 sont volontairement rentrés du Rwanda sur les quelques centaines qui y étaient hébergés.
"Sur la liste des (membres du) M23 il y a des criminels" qui circulent librement dans certains États voisins, a dénoncé le général Kalume, "c'est ce que je qualifie de signataires de mauvaise foi".
Si ces pays "étaient de bonne foi, ces gens là ne se déplaceraient pas, ils seraient tout de suite arrêtés et mis à la disposition de qui de droit", a indiqué l'officier.
Avec AFP