Selon ces sources, les hostilités impliquent des hommes de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg) et d'autres du Groupe d'autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), un mouvement de la Plateforme (coalition pro-gouvernementale).
Jusqu'à samedi soir, aucun responsable de la CMA et du Gatia n'avait pu être joint par l'AFP.
"Des affrontements se déroulent actuellement entre des Touareg du Gatia et de la CMA à une quarantaine de kilomètres de Kidal", chef-lieu de la région du même nom, a affirmé l'élu local joint depuis Bamako, sous couvert d'anonymat.
Les combats "se déroulent à l'est de Kidal. Nous n'avons pas encore de bilan", a affirmé la source de sécurité étrangère dans la région, sans plus de détails.
D'après l'élu local, les hostilités sont une lutte pour le contrôle de la ville de Kidal, où la CMA et le Gatia ont cohabité sans heurts de février jusqu'à la semaine dernière.
Les 21 et 22 juillet, les deux groupes se sont livrés de violents combats ayant fait plusieurs morts, selon diverses sources qui n'étaient cependant pas en mesure de chiffrer ces pertes.
Un élu local avait expliqué que les violences sont liées à une querelle de pouvoir entre rivaux de deux tribus touareg, les Imghad et les Ifoghas.
Les Touareg - minoritaires au Mali mais très présents dans la région de Kidal - sont représentés dans les deux camps qui se sont affrontés dans le passé puis ont enterré la hache de guerre par un "pacte d'honneur" conclu au dernier trimestre de 2015.
Selon la Mission de l'ONU au Mali (Minusma), les combats de la semaine dernière ont été la première violation du cessez-le-feu depuis septembre 2015 par la CMA et la Plateforme, qui ont signé en mai-juin 2015 avec le gouvernement un accord pour la paix et la réconciliation dans le pays, en proie à des troubles depuis quatre ans.
Cet accord est censé définitivement isoler les jihadistes qui ont contrôlé le nord du Mali entre mars-avril 2012 et début 2013. Ils en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale déclenchée en janvier 2013, et qui se poursuit. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.
Avec AFP