Contacté par VOA Afrique, le porte-parole de la police, le colonel Jules Mokola Tchoumou a confirmé l’arrestation mais n’a donné aucun détail sur les circonstances.
"M. Salissa a bien été arrêté et amené au niveau de la Direction générale de surveillance du territoire (service de renseignements congolais) en fin de matinée", a-t-il indiqué.
L’opposant est arrêté un mois après que le procureur de la République a présenté à la presse des armes qui auraient été trouvées dans la résidence de celui-ci.
Les autorités ne précisent pas si l’arrestation est liée à cette accusation.
Un attroupement a été provoqué dans le quartier où M. Salissa a été arrêté. Les agents de sécurité ont dû barrer la circulation.
Sa famille politique affirme ne pas connaître le motif de l’arrestation et dénonce le régime du président Denis Sassou Nguesso.
"Ce sont les méthodes d’un pouvoir tyrannique", se plaint Charles Zacharie Bowoa, président de l’Initiative pour la démocratie congolaise (IDC), une plate-forme de l’opposition.
La société civile déplore les traitements réservés à l’opposant et exige son déferrement devant le procureur général le pus tôt possible.
Pour Louamba Moke, président de l’Association pour les droits et l’univers carcéral (Aduc), "la DGC est un endroit où la torture est monnaie courante et où les droits de l’homme ne sont pas respectés".
M. Salissa avait disparu de la circulation après les résultats de la présentielle en mars 2016. Beaucoup pensaient qu’il s’était exilé.
Reportage de Ngouela Ngoussou