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Près de 30 morts dans deux naufrages au Sénégal et en Gambie


Un groupe de jeunes sénégalais font du kayak sur le fleuve Sénégal, à Saint-Louis, Sénégal, 18 mai 2013.
Un groupe de jeunes sénégalais font du kayak sur le fleuve Sénégal, à Saint-Louis, Sénégal, 18 mai 2013.

Près de 30 personnes ont péri lundi dans deux chavirements de pirogues au Sénégal et en Gambie voisine, dont les causes n'étaient pas encore connues mardi soir, selon des pompiers sénégalais et la police gambienne.

Le bilan le plus lourd a été enregistré au Sénégal, où 21 personnes, essentiellement des femmes, ont perdu la vie lundi soir à Bettenty, dans la région de Fatick (centre), a déclaré à l'AFP le commandant Oumar Kane, un responsable au groupement national des sapeurs-pompiers.

Selon le commandant Kane, il y a eu 51 rescapés : "Selon nos renseignements, dans la pirogue, il y avait 72 personnes", a-t-il précisé. Sur ce total, "il n'y avait que deux hommes", toutes les autres personnes "étaient des femmes. Elles étaient parties chercher des fruits de mer".

Bettenty est une des zones insulaires du delta du Saloum, où la pirogue est couramment utilisée pour circuler entre la mangrove et d'un îlot à l'autre.

En Gambie, huit pêcheurs sont morts noyés lorsque leur embarcation a chaviré dans la région de l'Upper River (est), a expliqué à l'AFP le porte-parole de la police, l'inspecteur Foday Contah. "Les huit hommes revenaient d'une sortie de pêche lorsque leur pirogue a fait naufrage dans le fleuve Gambie, entre les villages de Diabugu et de Tabajang".

Les accidents de pirogue se produisent souvent en Gambie, en lien avec l'utilisation d'embarcations de fortune par des pêcheurs où l'absence de gilets de sauvetage en mer, mais les bilans sont rarement aussi lourds.

De même au Sénégal, où l’imprudence de la population et l’incapacité des autorités à faire appliquer la loi, sont mis en cause.

Bacary Domingo Mane, journaliste Senegalais
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'Mini-Joola'

Au Sénégal, plusieurs médias locaux ont évoqué mardi le naufrage de Bettenty, insistant sur le nombre important de femmes parmi les victimes. La radio privée RFM a fait état de la présence de femmes enceintes parmi les morts.

Certains journaux ont lié l'accident au mauvais temps, d'autres ont mis en cause la surcharge de la pirogue. C'est le cas du quotidien Vox Populi (privé) qui a titré en une : "Mini-Joola à Bettenty", en référence au naufrage du ferry Le Joola ayant fait près de 1.900 morts de douze nationalités en septembre 2002.

Il y a eu 64 rescapés de ce naufrage - une des pires catastrophes maritimes de l'Histoire - survenu au large de la Gambie alors que Le Joola reliait Ziguinchor, une des principales villes de la Casamance (sud), à Dakar.

Selon l'Agence de presse sénégalaise, le ministre de la Pêche et de l'Economie maritime, Oumar Guèye, a conduit mardi une délégation à Bettenty pour présenter les condoléances du gouvernement.

Le naufrage de Bettenty survient douze jours après un drame meurtrier ayant endeuillé le Sénégal. Le 12 avril, un incendie s'est déclaré sur le site d'un rassemblement religieux musulman à Médina Gounass, dans la région de Tambacounda (sud-est), faisant plus de 30 morts, selon le dernier bilan provisoire.

Selon plusieurs médias locaux, la gendarmerie privilégierait la thèse de l'explosion d'une bonbonne de gaz utilisée par des pèlerins.

Selon la gendarmerie, quatre personnes ont été arrêtées au cours de l'enquête sur l'incendie.

Avec AFP

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