Abdiaziz Mohamed Ali, qui travaillait pour la radio Shabelle, a été abattu de plusieurs balles, alors qu'il rendait visite à ses parents dans le quartier de Yaqshid, dans le nord de Mogadiscio, indiquent aussi bien la direction de sa radio que ses collègues.
"L'un des journalistes de radio Shabelle a été tué cet après-midi. L'annonce de sa mort nous a tous choqués et nous ne savons pas pourquoi il a été ciblé", a déclaré à la presse Abdimalik Yusuf Mohamud, le propriétaire de la radio.
"C'était un journaliste professionnel, tout dévoué à son travail", a-t-il ajouté.
Les collègues du journaliste se sont également dits choqués par sa mort. "C'était un type très humble, qui faisait son boulot sans peur. Nous sommes en pleurs, sa mort nous rend tristes", a déclaré l'un d'entre eux, Farah Abdi.
Les tueurs ont fui les lieux du crime avant d'être appréhendés. Ce meurtre n'a pas été immédiatement revendiqué.
Il s'agit du second meurtre d'un journaliste somalien cette année. En juin, Sagal Salad Osman, qui travaillait comme productrice et présentatrice pour la radio de la capitale Muqdisho, propriété du gouvernement, avait été pareillement abattue à Mogadiscio.
La Somalie est un des pays les plus dangereux pour les professionnels des médias : 45 journalistes somaliens ont été assassinés dans le pays entre 2007, année de la montée en puissance des islamistes radicaux shebab, et 2015, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).
Les shebab, affiliés à Al-Qaïda et en lutte contre le gouvernement somalien, mènent régulièrement des attaques contre des responsables gouvernementaux ou des journalistes.
Mais ils ne sont pas les seuls ennemis des journalistes somaliens, qui peuvent également être ciblés par des hommes d'affaires ou des hommes politiques qui désapprouvent leur couverture de l'information.
Reporters sans frontières (RSF) place la Somalie à la 167e place sur 180 pays dans son classement 2016 de la liberté de la presse.
Avec AFP