Interpol indique dans un communiqué que ces enfants "travaillaient dans des conditions extrêmes, particulièrement dangereuses pour leur santé". Ils sont originaires du Burkina Faso, de Guinée, du Mali et du Nord de la Côte d'Ivoire.
Certains d'entre eux, "employés dans les champs depuis un an, ont déclaré aux enquêteurs travailler régulièrement, de longues heures, chaque jour, sans recevoir ni salaire, ni éducation", selon Interpol.
Certaines victimes étaient également utilisées dans le secteur commercial, d'après l'organisation policière basée à Lyon.
Plus de 100 policiers, gendarmes et des agents des Eaux et forêts étaient engagés dans l’opération qui a permis d'arrêter une centaine de personnes suspectées de trafic d'enfants lors d'une descente surprise les 4 et 5 juin dans les plantations.
"Vingt-deux trafiquants ont été déférés devant les tribunaux", a fait savoir M. Ouattara qui a chapeauté l'opération encadrée par Interpol.
Entre 300.000 et un million d'enfants travaillent dans le secteur du cacao ivoirien, selon la fondation Initiative internationale pour le cacao (ICI), une organisation créée par l'industrie du chocolat pour lutter contre le travail des enfants dans la filière, qui souligne que cette notion recouvre une réalité complexe, allant d'une contribution occasionnelle à du travail forcé.
Le cacao ivoirien représente environ 35% des parts du marché mondial et 15% du PIB du pays.