"Ce lundi, sept personnes à motos ont tenté sans succès d'attaquer le camp de l'armée situé à Misséni. Ils ont été repoussés par l'armée. Il n'y a pas eu de blessés, ni de morts", a expliqué la source militaire contactée sur place.
"Quand ils venaient à motos, nous les avons vus. Donc, nous avons ouvert le feu. Ils ont tiré deux ou trois coups de feu avant de s'enfuir vers une forêt", a ajouté la même source.
La ville de Misséni avait été attaquée le 10 juin 2015 par des islamistes qui avaient tué un militaire.
Un élu de Misséni a confirmé l'attaque qui s'est produite selon lui dans l'ouest de la ville "située à une vingtaine de kilomètres de la frontière ivoirienne".
"Les assaillants sont venus de Côte d'Ivoire et ont été repoussés vers la Côte d'Ivoire. Tout est calme chez nous actuellement", a assuré cet élu.
Le Mali partage une frontière d'environ 500 km avec la Côte d'Ivoire et de plus de 1.000 km avec le Burkina Faso, en partie limitrophe du nord du Mali.
Depuis 2015, des localités de la région de Sikasso, mais aussi de Mopti (centre) ont été visées par des attaques attribuées à des jihadistes, alors que ces opérations étaient auparavant concentrées dans le nord du pays.
Le 3 mars, la ville de Macina (centre) a été la cible d'un assaut d'hommes armés, qui y ont brûlé le siège d'une brigade de gendarmerie et deux véhicules avant de prendre la fuite, sans causer de blessé ou mort, d'après des sources de sécurité. Aucune information n'a été fournie sur les assaillants.
La vaste région du nord du Mali était tombée en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ils ont été dispersés et en grande partie chassés après une intervention internationale déclenchée en janvier 2013 à l'initiative de la France, et qui se poursuit actuellement. Mais plusieurs zones échappent encore au contrôle des forces nationales et internationales.
Avec AFP