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Ouganda : l'ancien chef du renseignement maintenu en détention


L'ancien chef du renseignement ougandais, le général David Sejusa
L'ancien chef du renseignement ougandais, le général David Sejusa

La justice ougandaise a refusé d’accorder la liberté sous caution que demandait l'ancien chef du renseignement ougandais, le général David Sejusa, arrêté pour s'être livré à des activités politiques, en contradiction avec les règlements de l'armée.

Le magistrat, le général Levi Karuhanga, a justifié sa décision par le risque de fuite à l'étranger du prévenu. Une nouvelle audience a été fixée au 23 février.

Le général Sejusa, ancien chef du renseignement ougandais, 61 ans était devenu un critique virulent du président Yoweri Museveni.

Il a une nouvelle fois contesté ces accusations lors d'une audience devant un tribunal militaire placé sous haute surveillance, mardi à Kampala.

"La cour décide de renvoyer le général David Sejusa à la prison de Luzira", en périphérie de la capitale, a déclaré le juge Karuhanga.

M. Sejusa, arrêté le 31 janvier, a jugé "ridicules" les charges pesant contre lui, ont rapporté ses avocats à la presse.

Il conteste faire encore partie de l'armée ougandaise, a précisé l'un de ses défenseurs, Me Erias Lukwago.

La tension monte en Ouganda à l'approche de l'élection présidentielle, dont le premier tour a lieu le 18 février, et pour laquelle le président Museveni, au pouvoir depuis 1986, demeure le favori.

Auparavant membre de la plus haute hiérarchie ougandaise et proche conseiller du chef de l'État, M. Sejusa est tombé en disgrâce en 2013. Il avait alors affirmé dans une note confidentielle que M. Museveni préparait sa succession en faveur de son fils Muhoozi Kainerugaba, et prévoyait de faire assassiner ceux qui s'opposaient à ce projet au sein du régime.

Le général avait quitté l'Ouganda en avril 2013 pour s'exiler au Royaume-Uni, où il avait fondé le Front de la liberté et de l'unité, un parti d'opposition. Il était rentré en Ouganda début 2015 et avait brièvement été assigné à résidence.

Il ne compte pas parmi les sept candidats à l'élection présidentielle.

Avec AFP

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