Le jour du vote, "nous aurons des représentants de nos candidats dans tous les bureaux qui nous communiqueront les données en temps réel", a affirmé à l'AFP Jean-Baptiste Bouboutou Bemba, porte-parole d'André Okombi Salissa.
Cette "commission électorale technique" (CTE) "se chargera de collecter, traiter et publier les résultats", a ajouté M. Boutoumbou Bemba.
Outre M. Okombi Salissa, les quatre autres instigateurs de cette structure sont Pascal Tsaty Mabiala, Guy-Brice Parfait Kolélas, Claudine Munari et le général Jean-Marie Michel Mokoko.
Tous ont signé une "charte pour gagner ensemble" dans laquelle ils s'engagent à soutenir celui "qui accédera au deuxième tour" afin de faire barrage à M. Sassou Nguesso.
Le président sortant, né en 1943 et qui cumule plus de 32 ans à la tête de la République du Congo, a promis à ses partisans de gagner par "K.O." dès le premier tour.
"Le 20 mars, ça sera un penalty tiré et marqué et puis c'est la victoire", a-t-il déclaré samedi.
Pour Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement congolais, la création d'une commission électorale parallèle à la Commission nationale électorale indépendante (CNEI) - mise en place par les autorités en réponse à une demande de l'opposition - est "illégale".
"Seul le président de la République a le pouvoir de nommer une commission électorale", a-t-il déclaré à l'AFP, sans s'étendre sur les mesures que les autorités pourraient prendre contre cette initiative.
Lundi, le général Mokoko avait jugé publiquement que "la CNEI [avait] tout sauf le qualificatif d'indépendant".
Pour M. Boutoumbou Bemba, "la CTE est le contre-poids de la CNEI. Elle est chargée de lutter contre la fraude et la tricherie".
M. Moungalla, estime, lui, que les candidats de l'opposition sont des "pleurnicheurs" et les soupçonne de chercher à fomenter des troubles à l'occasion de la proclamation des résultats.
Selon lui, M. Sassou Nguesso est le seul candidat à faire une véritable campagne et à sillonner le pays alors que, dit-il, tous les autres candidats jouissent d'une "totale liberté de mouvement".
Neuf candidats sont en lice pour le scrutin du 20 mars. La candidature de M. Sassou Nguesso a été rendue possible par l'adoption d'une nouvelle constitution adoptée à l'issue d'un référendum, fin octobre, qualifié de "coup d'État constitutionnel" par l'opposition.
Avec AFP