"C'est une décision incompréhensible", a réagi le président du Collectif des parties civiles pour le Rwanda, Alain Gauthier.
La Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) a contesté ce non-lieu, ce qui va porter l'affaire devant la cour d'appel de Paris.
Au terme d'une enquête de vingt ans, nourrie de nombreux témoignages, le parquet avait déjà demandé un non-lieu dans ses réquisitions, en raison d'une insuffisance de charges.
Installé en France après le génocide, le prêtre était, à l'époque des massacres, vicaire de la paroisse de la Sainte-Famille à Kigali, où furent accueillis des milliers de civils.
L'acte d'accusation du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), qui s'est dessaisi en 2007 au profit de la justice française, le présente comme un bourreau.
Le procureur du TPIR lui reprochait d'avoir participé à des réunions planifiant des massacres et d'avoir livré des civils Tutsi aux milices extrémistes Hutu.
Il était notamment accusé d'avoir abattu trois jeunes, et encouragé des viols.
En 2006, un tribunal militaire rwandais l'avait condamné à la prison à vie.
Avec AFP