"C'est la première affaire" de recrutement présumé au Rwanda de jihadistes pour la Syrie, a déclaré lundi à l'AFP le porte-parole de la police, Celestin Twahirwa.
Muhammad Mugemangango, imam adjoint de la mosquée du quartier de Kimiromko, à Kigali, avait été placé en garde à vue "sur des soupçons d'implication dans des activités terroristes", a expliqué la police dans un communiqué.
De retour d'une perquisition de son domicile où il avait accompagné les policiers, "il a sauté du véhicule, essuyant immédiatement des tirs" de la police qui ont provoqué sa mort, selon le communiqué.
Muhammad Mugemangango était accusé "d'orienter les jeunes vers le jihad et de les recruter pour qu'ils rejoignent l'Etat islamique en Syrie", a poursuivi la police, précisant que l'enquête se poursuivait.
La police rwandaise assure avoir "détecté la formation de réseaux terroristes" au Rwanda, grâce à des renseignements fournis par la population.
"Nous ferons de notre mieux pour démasquer les réseaux et les traiter conformément à la loi", indique-t-elle dans son communiqué.
La communauté musulmane, plutôt discrète, ne représente qu'environ 2% de la population rwandaise, loin derrière les catholiques (43,7%) et les protestants (37,7%).
Le porte-parole de la police, interrogé par l'AFP, a indiqué ne "pas avoir connaissance de cas confirmés de Rwandais s'étant rendus" en Syrie.
"C'est un problème nouveau", a-t-il expliqué.
AFP