"Je reçois cette charge avec beaucoup d'honneur mais aussi avec beaucoup d'humilité, l'humilité de quelqu'un qui n'est là que pour une période transitoire, l'humilité de quelqu'un qui est conscient que le pouvoir qu'il détient appartient au peuple", a observé Michel Kafando, en référence au peuple qui a renversé le président Blaise Compaoré le 31 octobre après 27 années de règne.
L'exercice du pouvoir "ne doit souffrir d'aucun abus, aucun excès", a affirmé Michel Kafando, rappelant l'attachement "hautement respectueux" des autorités intérimaires à la Constitution et à la charte de transition, qui définit les institutions temporaires du pays.
"Notre pays ne saurait être une république bananière", a-t-il lancé devant plusieurs centaines de personnes, dont le lt-colonel Isaac Zida, qui a pris le pouvoir à la chute de M. Compaoré et qui doit le transmettre symboliquement à M. Kafando lors d'une cérémonie de passation vendredi.
"A partir de la douloureuse expérience que nous venons de vivre, nous avons les yeux ouverts, la jeunesse burkinabè a les yeux ouverts, les femmes burkinabè ont les yeux ouverts et plus rien ne sera comme avant s'agissant du respect scrupuleux de l'ordonnancement politico-juridique de notre pays", a prévenu le chef de la transition.