"J'étais à la tête d'une armée qui manquait du matériel nécessaire et de motivation pour combattre un ennemi invisible et inséré dans la population locale", a dit le militaire au cours de son discours de départ.
Plus tôt ce mois-ci, le président Muhammadu Buhari a limogé Alex Badeh et l'ensemble des chefs de l'armée nommés par son prédécesseur, Goodluck Jonathan.
"Avec le temps, l'armée a été négligée et sous-équipée afin d'assurer la survie de certains régimes, tandis que d'autres régimes, sur les conseils de certains pays étrangers, ont délibérément réduit la taille de l'armée et l'ont sous-financée", a déploré Alex Badeh, sans préciser à quels régimes et pays étrangers il faisait allusion.
Les agissements d'une "cinquième colonne au sein de l'armée et d'autres agences de sécurité qui a divulgué des plans opérationnels et autres informations militaires sensibles aux terroristes" ont également rendu la lutte contre Boko Haram "particulièrement difficile", a-t-il dit.
La fuite d'informations essentielles a aussi "entraîné la mort inutile de nombreux officiers et hommes qui sont tombés dans des embuscades tendues par des terroristes, avertis à l'avance de l'approche des troupes", a-t-il ajouté.
Alex Badeh, qui a dirigé l'armée de l'air avant d'être nommé chef d'état-major des armées l'année dernière, a effectué plus de 38 ans de service dans l'armée nigériane.
L'armée a été fortement critiquée pour n'avoir pas réussi à contenir l'insurrection islamiste de Boko Haram qui a fait plus de 15.000 morts et 1,5 million de déplacés au Nigeria en six ans.
Avec AFP