La police anti-émeute sud-africaine a lancé mercredi des grenades assourdissantes pour repousser plusieurs centaines d'étudiants qui tentaient de pénétrer dans le Parlement au Cap, rapporte l'AFP.
Quelques minutes avant l'incident, un groupe d'étudiants était parvenu à s'introduire dans l'enceinte du Parlement pourtant protégée par un important cordon policier, tandis que d'autres lançaient des bouteilles sur les forces de l'ordre.
La session parlementaire a également été brièvement interrompue par l'expulsion manu militari des députés du parti radical de gauche des Combattants pour la liberté économique (EFF) de Julius Malema, qui réclamaient que la question des frais de scolarité soit mise à l'ordre du jour.
"Les frais de scolarité doivent baisser", ont scandé les députés expulsés, reprenant le slogan des manifestants.
Depuis plusieurs jours, des milliers d'étudiants sud-africains protestent contre l'augmentation des frais de scolarité pour la rentrée prochaine, perturbant le fonctionnement des principales universités du pays.
Les manifestants dénoncent l'augmentation des frais de scolarité qui empêchera, selon eux, les étudiants noirs les plus pauvres d'avoir accès à l'enseignement supérieur.
Les responsables des universités assurent qu'une hausse est nécessaire pour pouvoir offrir une meilleure qualité d'enseignement.
Les cours dans les universités du Witwatersrand à Johannesburg, du Cap et de Pretoria étaient notamment suspendus mercredi en raison de ces manifestations, alors que le mouvement estudiantin s'étendait à l'ensemble à du pays.
L'augmentation des frais de scolarité varie selon les universités. A Witwatersrand par exemple, elle est de 10,5%.
Avec AFP.