Ce sursis administratif a été décidé par l'Agence des services frontaliers en raison des "conditions actuelles dans ce pays, y compris l'instabilité du gouvernement, l'augmentation des niveaux de violence et l'insécurité alimentaire". L'agence n'a pas précisé combien de Burundais en situation irrégulière au Canada sont sous le coup de ce sursis.
En revanche, sont exclus de cette mesure les Burundais "visés par une mesure de renvoi pour des motifs de criminalité, d'atteinte aux droits humains ou internationaux, de criminalité organisée ou de sécurité", a précisé l'agence dans un communiqué.
"Lorsque les conditions s'amélioreront, il sera décidé s'il est possible de recommencer tous les renvois", a-t-elle cependant souligné.
Le Canada applique actuellement des sursis semblables pour les ressortissants de certaines régions de Somalie, la bande de Gaza, la Syrie, le Mali, la République centrafricaine, le Soudan du Sud, la Libye, le Népal et le Yémen.
Le Burundi est plongé depuis fin avril dans une grave crise politique dont la communauté internationale craint qu'elle ne débouche sur des massacres de grande ampleur.
Avec AFP