La chambre du Conseil de juges où Koffi Olomide s’est, pour la première présenté vendredi, a rejeté la demande des avocats.
Le juge a, par contre, accordé au Parquet sa mise en détention préventive pour 15 autres jours, question de poursuivre l’enquête.
"Nous avons démontré que les conditions de la mise en détention préventive ne sont pas réunies. Mais malgré tout cela, le juge ne nous a pas suivis. Il a autorisé au magistrat sa mise en détention préventive. Nous venons de relever appel. Nous attendons le juge d’appel; je crois qu’au plus tard en début de semaine, il va réexaminer la demande de sa mise en liberté provisoire", a déclaré un de ses avocats à la presse après l’audience de vendredi en chambre du conseil de juges.
Entre-temps, l’artiste a, de la prison, publié sur sa page Facebook un selfie avec sa femme, affirmant : "chers fans, rassurez-vous, je me porte bien".
L’artiste a été entendu et inculpé par le procureur "pour coups et blessures simples" à la suite d'une vidéo qui a provoquée de l’émoi sur la toile, montrant le musicien assener un coup de pieds à une de ses danseuses à l’aéroport de Nairobi, au Kenya, où il était attendu pour une série de productions.
Pour l’heure, l’affaire n’est qu’au stade de l’enquête pré-juridictionnelle donc loin du procès proprement dit, a affrimé, dans une interview à VOA Afrique, le procureur général de Kinshasa, Romuald Pumbwe.
Apres l’instruction, il reviendra au juge de fixer la date du début du procès. Mais à en croire le procureur, l'infraction dont le chanteur est accusé ne l'expose pas à une peine dépassant cinq mois de détention.
Antoine Agbepa Mumba, de son vrai nom, Koffi Olomide, avait été expulsé du Kenya après avoir été filmé, la veille, à l'aéroport de Nairobi en train de donner un violent coup de pied à l'une de ses danseuses. Dans la foulée, les autorités zambiennes ont annulé un concert qu’il devait donner à Lusaka.
En août 2012, Koffi Olomide, auteur de 26 albums, avait été condamné à Kinshasa à trois mois de prison avec sursis pour "coups et blessures volontaires" contre son producteur.