L'objectif de l'action d'envergure était de "brouiller les réseaux criminels les plus dangereux actuellement actifs", dont ceux liés à l'immigration illégale, au trafic d'êtres humains et de drogue et à la cybercriminalité, a indiqué Europol, l'office européen de police dans un communiqué.
Quelque 529 victimes de trafic ont été retrouvées dans des maisons closes et des salons de massages. Un total de 314 personnes ont été arrêtées et environ 2,4 tonnes de cocaïne ont été saisies.
Coordonnée par Europol depuis son siège à La Haye, l'opération Ciconia Alba porte un "coup majeur aux groupes de crime organisé agissant à travers l'Union européenne et au-delà", a ajouté Europol.
Les descentes "ont ciblé les quartiers chauds, les lieux de prostitution, salons de massage et appartements, ainsi que les aéroports et les centres d'accueil d'immigrés".
D'après les nationalités des personnes interpellées, "les réseaux de trafic tirant leur origine au Nigeria, en Asie et en Europe de l'est sont les plus actifs dans l'UE".
Plus de 540.000 personnes et véhicules ont été fouillés et contrôlés et la somme totale de 181.500 euros a été saisie.
Une fausse agence de voyage a été dévoilée en Grèce et 745 migrants ont été identifiés dans l'opération, qui impliquait également la police européenne de surveillance des frontières Frontex, Interpol et l'unité de coopération judiciaire au sein de l'Union européenne Eurojust.
Ces raids, qui visaient également la fraude à la carte de crédit, ont mis la main sur 140 personnes en possession de billets d'avion achetés avec des cartes de crédit volées.
En Austriche, la police a par ailleurs découvert une plantation illégale de cannabis lors d'une perquisition dans une maison close clandestine.
"Les pays et organisations à travers le monde travaillant ensemble comme une seule unité est la réponse moderne au crime organisé sans frontière", a déclaré le directeur d'Europol Rob Wainwright.
L'opération a rassemblé l'ensemble des membres de l'UE et 24 pays non européens, dont l'Equateur, l'Indonésie, le Nigeria, les Etats-Unis et les Emirats arabes unis.
Avec AFP