Annoncée la semaine dernière devant le parlement par le ministre de la Justice, Given Lubinda, cette consultation publique a débuté lundi et doit se poursuivre jusqu'au 31 mai.
Elle se déroule "sous la forme de réunions publiques au cours desquelles le public est invité à faire des remarques orales et écrites sur la questions", selon M. Lubinda.
Sur la base de ces auditions, la Zambie rendra publique sa décision de quitter ou non la CPI lors du sommet de l'Union africaine (UA) en juin ou juillet prochain.
Le tribunal, dont le siège est à La Haye, est menacé depuis des mois d'une vague de retraits de la part de plusieurs pays africains, qui l'accusent de parti pris anti-africain au motif que la plupart de ses enquêtes ont visé des dirigeants du continent.
L'Afrique du Sud a entamé en octobre la procédure de retrait, mais la plus haute instance judiciaire du pays a depuis annulé cette décision pour des raisons de forme.
La Burundi a lui aussi annoncé son intention de claquer la porte de la CPI et d'autres pays comme le Kenya envisagent de le suivre.
Un responsable de l'opposition zambienne a accusé mardi le président Lungu de vouloir quitter le tribunal international pour échapper à d'éventuels procès.
"Le président Lungu pense qu'en se retirant de la CPI, il ne peut pas y être présenté. Non, il peut toujours y être déféré", a déclaré à l'AFP Nason M'soni, du Mouvement pour une démocratie multipartite (MMD).
L'opposition a accusé M. Lungu de fraudes et de violences lors de sa réélection en 2016, mais la justice zambienne a validé depuis les résultats du scrutin présidentiel.
Avec AFP