Cet attentat intervient alors que l'organisation Etat islamique (EI) avait appelé à frapper la Russie après son intervention en soutien aux forces de Bachar al-Assad en Syrie, fin septembre 2015.
La rame touchée par l'explosion se trouvait entre deux stations d'une ligne fréquentée qui traverse le centre de la deuxième ville de Russie, Sennaïa Plochtchad et Tekhnologuitcheski Institout.
"L'enquête a été ouverte pour +acte terroriste+", a indiqué le Comité d'enquête russe dans un communiqué, précisant que "toutes les autres pistes" seraient examinées.
Peu après, une bombe artisanale a été "découverte et désamorcée à temps" dans une autre station du centre de la ville, Plochtchad Vosstaniïa.
La Russie n'a pas été aussi durement touchée depuis l'explosion en plein vol le 31 octobre 2015 d'un vol reliant l'Egypte à la Russie avec 224 personnes à bord, un attentat revendiqué par l'EI.
Depuis, plusieurs attaques ont touché les instables républiques russes du Caucase et les services de sécurité russes avaient annoncé à plusieurs reprises avoir démantelé des cellules jihadistes s'apprêtant à frapper Moscou et Saint-Pétersbourg.
L'explosion meurtrière a eu lieu à 14H40 (11H40 GMT), selon les services secrets (FSB). Les images diffusées sur les réseaux sociaux et par les télévisions russes ont montré une rame de métro soufflée, et de nombreux voyageurs tentant de sortir des victimes des décombres.
"L'explosion a eu lieu entre deux stations mais le conducteur a pris la bonne décision de continuer sa route jusqu'à la station, ce qui a permis de procéder rapidement à l'évacuation et à l'aide aux victimes", a déclaré dans un communiqué le Comité d'enquête.
"J'étais dans le métro. (...) A la station 'Tekhnologuitcheski Institout', le train s'est arrêté mais les portes ne se sont pas ouvertes. Par la fenêtre, j'ai vu quatre cadavres", a expliqué à l'AFP un retraité, Viatcheslav Vesselov.
Galina Stepanova, 38 ans, était elle à l'extérieur de la station. "J'ai vu les gens sortir, ils étaient comme sourds, beaucoup se tenaient la tête. Les secours les ont très vite pris en charge", raconte-elle.
Deuil
Selon la ministre de la Santé Veronika Skvortsova, interrogée par la chaîne publique d'information en continu Rossia-24, "sept personnes sont mortes sur place, un homme est mort dans une ambulance et 39 personnes ont été hospitalisées, dont deux sont décédées à l'hôpital", soit un total de 10 morts. "Six personnes se trouvent dans un état grave", a-t-elle précisé.
Le président Vladimir Poutine, qui se trouvait justement à Saint-Petersbourg lundi, a présenté ses condoléances aux victimes lors d'une courte intervention télévisée peu avant une rencontre avec son homologue bélarusse Alexandre Loukachenko.
Les autorités ont annoncé le renforcement des mesures de sécurité dans le métro de Moscou et les aéroports. Après plusieurs heures de fermeture complète, le réseau métropolitain de Saint-Pétersbourg a recommencé à fonctionner dans la soirée, à la veille de la première des trois journées de deuil décrétées dans l'ancienne capitale impériale.
L'UE solidaire
"Nos pensées vont pour le peuple russe", a réagi sur Twitter la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini.
Cette explosion intervient alors que l'organisation Etat islamique avait appelé à frapper la Russie après le début de son intervention en soutien aux forces de Bachar al-Assad en Syrie fin septembre 2015.
Le pays a depuis été victime de plusieurs attaques mais toutes étaient situées au sein des instables républiques russes du Caucase, les services de sécurité russes annonçant à plusieurs reprises avoir démantelé des cellules jihadistes qui s'apprêtaient à frapper Moscou et Saint-Pétersbourg.
La Russie a toutefois été à plusieurs reprises frappée par des attentats dans ses transports en commun. En 2013, deux attentats suicides à Volgograd (sud) avaient fait ainsi 34 morts, quelques semaines avant les Jeux Olympiques de Sotchi.
Avec AFP