"Je veux qu'ils (les Zimbabwéens) soient unis, nous devons relancer l'économie", a déclaré le président au palais présidentiel.
"Je pense que mon équipe va relever le défi", a-t-il ajouté, ajoutant que son gouvernement avait pour mission "de finir le mandat du président précédent pour une période de six à sept mois".
Emmerson Mnangagwa, ancien proche de Robert Mugabe, a été investi chef de l'Etat le 24 novembre, trois jours après la démission de l'homme fort du pays pendant trente-sept ans.
Mugabe, âgé de 93 ans, a été contraint d'abandonner le pouvoir sous la pression de l'armée, qui avait pris le contrôle du pays mi-novembre, de la rue et de son parti, la Zanu-PF.
Les militaires étaient intervenus pour barrer la route à la Première Dame, Grace Mugabe, qui ne cachait plus ses ambitions de remplacer le moment venu son époux, à la santé fragile.
Le principal défi du nouveau chef de l'Etat consiste à relancer l'économie, en crise depuis une funeste réforme agraire lancée au début des années 2000.
Plus de 90% de sa population est officiellement au chômage et le pays manque cruellement de liquidités.
Dans un souci de ramener de l'argent frais au Zimbabwe, le président Mnangagwa a lancé la semaine dernière un ultimatum de trois mois aux entreprises et aux particuliers pour rapatrier tous les capitaux illégalement sortis du pays.
M. Mnangagwa est vivement critiqué pour avoir nommé des militaires et des membres de la vieille garde de Robert Mugabe dans son gouvernement, des mesures qui pourraient refroidir les ardeurs des investisseurs.
Les militaires retenus dans la nouvelle équipe ont notamment un passé extrêmement sulfureux.
Des élections présidentielle et législatives sont prévues d'ici août 2018 au Zimbabwe. La Zanu-PF a désigné M. Mnangagwa comme son candidat à la fonction suprême.
Avec AFP