Dans la capitale française, une quarantaine de membres de la diaspora iranienne, installés non loin de l'ambassade d'Iran, réclamaient notamment "la fin des ingérences" en Syrie et au Liban.
"Une des revendications qui revient dans toutes les villes c'est précisément +Abandonnez la Syrie, abandonnez les ingérences au Liban ou à Gaza, il faudrait s'occuper de nous+", a déclaré à l'AFP, Afchine Alavi, membre du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), basé à Paris.
Pour lui, les récentes manifestations touchent "une base beaucoup plus large de la société iranienne (...) des gens de la classe moyenne mais aussi énormément de gens qui sont l'armée des chômeurs, l'armée des affamés qui ont souffert économiquement des suites de la corruption".
Le CNRI est une coalition politique de groupes d'opposants iraniens, dont les plus connus sont les Moudjahidine du peuple, une organisation considérée comme "terroriste" par l'Union européenne jusqu'en 2008 et par les Etats-Unis jusqu'en 2012.
A Berlin, une centaine d'opposants au régime de Téhéran se sont rassemblés devant l'ambassade d'Iran pour demander la libération immédiate des manifestants arrêtés dans le pays, selon la police. Une cinquantaine s'était déjà rassemblée au même endroit vendredi.
Face aux maux économiques de l'Iran, isolé et soumis pendant des années à des sanctions internationales pour ses activités nucléaires sensibles, des mouvements de protestation - non autorisés - ont éclaté jeudi et vendredi dans plusieurs villes de province dont celle de Machhad, la deuxième du pays.
Samedi, entre 50 et 70 étudiants ont manifesté devant l'université de Téhéran en scandant des slogans politiques contre le pouvoir. Juste après, des centaines d'étudiants prorégime se sont rassemblés à leur tour devant l'établissement.
Le nombre des manifestants est resté limité à plusieurs centaines mais c'est la première fois depuis 2009 qu'autant de villes iraniennes ont été touchées par de telles manifestations.
Avec AFP