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Nouveau match pour Platini, devant la Cour européenne des droits de l'homme


Michel Platini lors de la 37e session ordinaire du congrès de l'UEFA, Londres, 24 Mia 2013
Michel Platini lors de la 37e session ordinaire du congrès de l'UEFA, Londres, 24 Mia 2013

"J'ai rencontré beaucoup de gens qui m'ont dit de ne rien lâcher, je continue le combat", expose Michel Platini, qui a déposé un recours auprès de la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg, pour contester sa suspension de toute activité liée au foot.

"Il fallait d'abord que je perde tous les autres matches pour que j'entame celui là, mais, même si en ce moment je suis relégué en division inférieure, le championnat se joue jusqu'à la fin", ajoute, à l'AFP, en filant la métaphore, l'ancien meneur de jeu des Bleus.

Confirmant le dépôt d'un recours auprès de la CEDH, révélé mercredi par le journal Le Monde, les avocats parisiens de Platini, William Bourdon et Bertrand Repolt, précisent à l'AFP que le "dossier est en instruction".

Celui qui était alors président de l'UEFA avait été suspendu initialement 8 ans fin 2015 par la justice interne de la Fifa pour un paiement de 1,8 M EUR reçu de Sepp Blatter, ex-président déchu de la Fifa, sans contrat écrit.

Cette suspension, qui l'a empêché de briguer la succession de Blatter à la tête de la fédération internationale, a ensuite été réduite à 6 ans en appel en interne à la Fifa, puis à 4 ans par le Tribunal arbitral du sport (TAS), plus haute juridiction sportive, basée à Lausanne (Suisse).

L'ancien capitaine des Bleus avait ensuite saisi le Tribunal fédéral suisse, qui siège aussi à Lausanne, pour contester cette suspension. Mais cette cour avait confirmé en juillet 2017 la suspension de toute activité liée au football pendant quatre ans, soit jusqu'en octobre 2019.

- 'Coup de pied dans la fourmilière' -

Qu'attend l'ex-triple de Ballon d'or de la CDEH? "Je dis à la Cour, +je suis la preuve vivante du mauvais fonctionnement des instances sportives+", confie-t-il à l'AFP.

Cela "dépasse la personne de M. Platini, il faut arriver à une vraie moralisation de la gouvernance de la Fifa", renchérissent Maîtres Bourdon et Repolt, joints par l'AFP à leur cabinet.

L'ancienne star de la Juventus veut donc, selon ses mots, "donner un coup de pied dans la fourmilière des instances sportives qui se font justice elles-mêmes et ont droit de vie et mort professionnelle sur les gens".

"C'est un combat du droit, contre une injustice, et si au-delà de moi, ça peut faire évoluer la Fifa, tant mieux, je me tourne vers la CDEH, ce que d'autres ne peuvent pas faire, car je n'ai pas peur de la Fifa", développe le Français de 62 ans.

A entendre les mots de Platini, on peut deviner les axes d'attaque de ses avocats: la partialité de la justice interne de la Fifa - "ils sont juges et partie" -, le manque d'indépendance du TAS - "la Fifa les fait vivre" -, et le caractère disproportionné de sa sanction - "je me retrouve sans travail".

Platini espère-t-il revenir un jour dans les instances? "Je n'ai aucune notion de ce que je veux faire ensuite" assure-t-il à l'AFP.


Avec AFP

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