En plus d'être le pays le plus pauvre du monde de par son PIB, le Burundi est aussi le plus malheureux du monde de par son BIP, Bonheur intérieur brut.
Le président Pierre Nkurunziza a changé son titre la semaine dernière pour devenir le "Guide suprême éternel" et "Visionnaire" de son parti.
Les critiques dénoncent un culte de la personnalité autour de Nkurunziza, qui est au pouvoir depuis 2005 et qui a déclenché une crise politique dans ce minuscule pays d'Afrique centrale lorsqu'il a remporté un troisième mandat il y a trois ans.
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Les violences qui ont accompagné cette crise ont fait depuis au moins 1.200 morts et plus de 400.000 déplacés.
Un référendum constitutionnel controversé, qui permettrait à M. Nkurunziza de briguer à partir de 2020 deux mandats de sept ans, est prévu en mai.
Fin février dernier, selon le plan officiel des réponses humanitaires entre le gouvernement et l’office de coordination des nations unies pour les affaires humanitaires (Ocha), environ 30 % de la population burundaise (11,7 millions d’habitants) a besoin de cette aide. Le gouvernement a rejeté cette annonce.
Outre le Burundi, les pays les plus malheureux sont la Centrafrique (155e), le Soudan du Sud (154e), la Tanzanie (153e), le Rwanda (151e), le Liberia (149e), le Malawi (147e), le Botswana (146e), le Zimbabwe (144e) ou encore Madagascar (153e).
Le World Happiness Report énumère notamment "la compassion, la liberté, la générosité, l'honnêteté, la santé, les filets sociaux et la bonne gouvernance".
La méthodologie utilisée consiste à demander à un échantillon d'environ 1.000 personnes de répondre à une série de questions sur la perception de leur qualité de vie sur une échelle de 1 à 10.