"Travail, liberté, dignité nationale", ont scandé les manifestants, en réclamant qu'un quota des revenus du phosphate produit dans la région soit affecté à son développement.
Les tensions avaient commencé dès vendredi à la suite d'un conseil ministériel tenu dans la région, dont les annonces ont été jugées insuffisantes par des habitants.
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Samedi soir, les protestataires ont bloqué des rails pour empêcher le transport de phosphate, et la police a tiré des grenades lacrymogènes pour les disperser.
La manifestation rassemblant dimanche beaucoup de jeunes hommes et femmes a dégénéré quand certains protestataires ont lancé des pierres sur la police, qui a de nouveau fait usage de gaz lacrymogène.
Bien qu'elle soit riche en phosphate, la région du bassin minier est l'une des plus pauvres de Tunisie. Manifestations et mouvements sociaux sont récurrents, et la production de phosphate, secteur-clé pour l'économie tunisienne, vient de reprendre lentement après un blocage de près de six semaines.
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Pour répondre aux accusations de nombreux habitants selon lesquels l'Etat est "absent", un conseil ministériel s'est tenu vendredi dans la région de Gafsa en présence notamment du ministre des Finances Ridha Chalghoum.
Mais les mesures annoncées à l'issue de cette réunion, comme la construction d'une centrale électrique, ont été jugées insuffisantes par les protestataires, qui ont en réaction manifesté et bloqué des routes.
La Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) est l'un des principaux producteurs de phosphate au monde. Elle compte plusieurs sites, principalement à Metlaoui, Redeyef, Om Laârayes et Mdhilla.
Le bassin minier a été le théâtre en 2008 d'une insurrection réprimée dans le sang par le régime de l'ex-dictateur Zine El Abidine Ben Ali.
Avec AFP