Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

L'opposition dénonce le maintien en prison d'un responsable relaxé par la justice en Côte d'Ivoire


Jean Gervais Tchéidé, vice-président de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) interpellé à Abidjan le 22 mars 2018
Jean Gervais Tchéidé, vice-président de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) interpellé à Abidjan le 22 mars 2018

Une coalition d'opposition ivoirienne a dénoncé "une instrumentalisation de l'appareil judiciaire", à travers le maintien en prison d'un de ses responsables, malgré une décision de justice ayant prononcé sa relaxe.

Jean Gervais Tchéidé, vice-président de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) a été interpellé le 22 mars dernier, en compagnie de 17 personnes lors d'une manifestation contre les élections sénatoriales, critiquées par l'opposition.

Ces personnes, incarcérées pour troubles à l'ordre public ont été jugées vendredi et condamnées "à 12 jours de prison, 5 années de perte de leurs droits civiques et 3 ans d'interdiction de séjour en dehors de leur lieu de naissance".

17 personnes ont été mises en liberté, à l'exception de M. Tchéidé, au motif qu'"il est sous le coup d'un mandat d'arrêt servi depuis le 11 mars 2013".

EDS "s'insurge contre cette honteuse instrumentalisation de l'appareil judiciaire pour écarter de la scène politique un opposant qu'on trouve gênant", selon un communiqué.

>> Lire aussi : Une manifestation de l'opposition empêchée par la police en Côte d'Ivoire

La coalition condamne "sans réserve cette façon d'agir qui est de nature à décrédibiliser notre appareil judiciaire qui devrait être le pilier principal de la démocratie à laquelle le peuple de Côte d'Ivoire aspire"

EDS est une coalition qui regroupe des partis politiques, des associations de la société civile et le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo. La plateforme, qui a été particulièrement active lors des protestations contre le nouveau Sénat dont l'élection a eu lieu en mars, demande surtout une nouvelle commission électorale avant tout nouveau scrutin et notamment avant la présidentielle de 2020.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG