"Nous allons déposer un autre recours auprès du tribunal constitutionnel dont la loi organique prévoit que si une sentence de la Cour suprême a violé les droits fondamentaux", il est possible de le faire, a expliqué à l'AFP Gabriel Nse Obiang Obono, leader de CI.
Le parti dissous a 90 jours pour introduire ce recours, selon Fabian Nsue Nguema, l'un des avocats de CI pour qui "la loi a été foulée au pied".
Lundi, la Cour suprême avait confirmé la dissolution décrétée le 26 février par le tribunal de Mongomo, ville de la partie continentale de la Guinée équatoriale située près de la frontière avec le Gabon. La Cour avait précisé que la sentence était définitive et que plus aucun recours n'était désormais possible.
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Le tribunal de Mongomo avait jugé 147 militants de CI et condamné 21 de ses militants, dont l'unique député élu du parti, à 30 ans de prison pour "sédition, désordre public, atteintes à l'autorité et blessures graves".
Des condamnations intervenues à la suite de violences qui s'étaient produites pendant la campagne pour les législatives de novembre 2017 dans la ville d'Aconibé, fief du leader de CI.
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Le deuxième parti de l'opposition équato-guinéenne, Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), a condamné la dissolution de CI, "ordonnée par le président Teodoro Obiang Nguema à un système judiciaire que lui-même contrôle".
Le CPDS a appelé le peuple à la "désobéissance civile pacifique" pour en finir avec un régime qui conduit le pays chaque jour à la "ruine".
Avec AFP