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Des Mirage 2000 français ont survolé Kaga Bandoro en Centrafrique


Des manifestants prennent d'assaut la morgue de l'hôpital communautaire de Bangui après l'attaque de l'Eglise Fatima, Centrafrique, 1er mai 2018. (VOA/Freeman Sipila)
Des manifestants prennent d'assaut la morgue de l'hôpital communautaire de Bangui après l'attaque de l'Eglise Fatima, Centrafrique, 1er mai 2018. (VOA/Freeman Sipila)

Deux avions de chasse français ont survolé dimanche Kaga Bandoro, à 300 km au nord de Bangui, en appui de la mission onusienne de la Minusca, sur fond de regain de violences en Centrafrique, a annoncé lundi le porte-parole des armées françaises. Deux avions de chasse français ont survolé dimanche Kaga Bandoro, à 300 km au nord de Bangui, en appui de la mission onusienne de la Minusca, sur fond de regain de violences en Centrafrique, a annoncé lundi le porte-parole des armées françaises.

"Une patrouille de Mirage 2000-D a procédé à un +show of force+. L'appui a été sollicité par la Minusca pour renforcer le caractère dissuasif de son dispositif", a indiqué le colonel Patrik Steiger à l'AFP.

Un "show of force" (démonstration de force) est un passage d'avions de chasse à très basse altitude et grande vitesse destiné à intimider des éléments au sol.

Des violences ayant fait 24 morts et plus de 170 blessés le 1er mai à Bangui font craindre une résurgence d'affrontements intercommunautaires à grande échelle en Centrafrique, à l'image de ceux de 2013-2014.

>> Lire aussi : Les ONG tirent "la sonnette d'alarme" sur la situation à Bangui

Ces derniers avaient éclaté après la descente sur Bangui de la rébellion de la Séléka, composée de nombreux musulmans, qui avait renversé le président François Bozizé. Des milices "antibalakas", essentiellement chrétiennes et animistes, s'étaient ensuite constituées pour combattre la Séléka.

Une intervention internationale, onusienne (quelque 12.500 hommes depuis 2014) et française (Sangaris), dans Bangui et en province avait ensuite considérablement réduit le niveau des violences. Lesquelles ont peu à peu repris depuis le départ des soldats français, en octobre 2016.

Mi-avril, deux des principaux groupes rebelles armés issus de l'ex-Séléka prétendant défendre les musulmans, avaient menacé de lancer une offensive sur Bangui depuis Kaga Bandoro.

>> Lire aussi : Journée ville morte à Bangui contre les violences

la France reste présente militairement en Centrafrique avec une cinquantaine de formateurs et des drones tactiques. Elle dispose aussi d'avions de chasse dans la région, notamment au Tchad voisin à N'djamena, et peut intervenir en appui de la Minusca si celle-ci est "gravement menacée", en vertu du mandat de mission de paix onusienne.

La France est "préoccupée par la persistance des violences et des activités déstabilisatrices perpétrées par les groupes armés à Bangui et dans le reste du pays", a déclaré lundi la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll, dans un communiqué.

"Elle réitère son soutien au président (Faustin-Archange) Touadera et aux autorités centrafricaines, appuyés par la Minusca, dans leurs efforts pour rétablir la sécurité et l'autorité de l'État sur tout le territoire" a-t-elle souligné.

Paris "encourage la Minusca à poursuivre la mise en oeuvre robuste de son mandat, notamment pour s'opposer à toute tentative d'infiltration de groupes armés en direction de la capitale" et "appelle l'ensemble des groupes armés à déposer les armes et à s'engager sans délai et sans condition dans le processus de paix", a ajouté la porte-parole.

En Centrafrique, l'Etat ne contrôle qu'une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s'affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l'or et le bétail.

Avec AFP

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