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Les Bleus sans Matuidi face à l'Uruguay


Blaise Matuidi sur le terrain d'entraînement à Clairefontaine, près de Paris, en préparation de la prochaine Coupe du monde, le 29 mai 2014.
Blaise Matuidi sur le terrain d'entraînement à Clairefontaine, près de Paris, en préparation de la prochaine Coupe du monde, le 29 mai 2014.

Qui à la place de Blaise Matuidi dans l'entrejeu de l'équipe de France contre l'Uruguay vendredi en quart de finale du Mondial-2018? Corentin Tolisso semble tenir la corde devant la carte offensive représentée par Thomas Lemar, voire l'option tactique Steven N'Zonzi.

Pas évident de remplacer l'expérimenté Matuidi, suspendu après son carton jaune contre l'Argentine samedi en 8e de finale (4-3), cadre du groupe et précieux sur le terrain dans son nouveau rôle de faux ailier gauche, à la Moussa Sissoko côté droit durant l'Euro-2016...

Devant les quatre défenseurs et la paire de milieux récupérateurs, "il reste quatre joueurs, quelquefois quatre à dominante offensive, mais au moins trois. Le débat c'est souvent sur le quatrième, comment on le place... Si c'est Blaise ou Thomas (Lemar), ce n'est pas tout à fait la même chose", analysait lundi Guy Stéphan, l'adjoint du sélectionneur Didier Deschamps.

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Tolisso ressemble le plus à Matuidi dan le registre du milieu travailleur à gros volume de jeu. Contre l'Argentine, le Bavarois a d'ailleurs remplacé le Turinois trois minutes après l'avertissement de ce dernier, à l'orée du dernier quart d'heure. Et il l'avait supplanté dans le onze de départ dans l'entrée en lice contre l'Australie (2-1).

Mais il avait alors déçu les observateurs et lui-même: "C'était un premier match de Coupe du monde. Peut-être que je l'ai mal abordé", avait reconnu le milieu de 23 ans.

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- Tolisso en pole -

"Je veux montrer que ce que j'ai fait sur les matches de préparation ou auparavant, je peux le refaire", avait-il ajouté, en référence à sa récente trajectoire jusqu'alors sans anicroche avec les Bleus, depuis son match fondateur d'octobre en Bulgarie (seulement 11 sélections au total). Et il a dans son jeu ce goût du combat sinon du "vice" qui peut être utile à l'heure d'affronter les rugueux Uruguayens.

"Tout ce qu'il fait à l'entraînement est très intéressant, son implication également. Il va acquérir de l'expérience au fil des matches, même s'il y a beaucoup de concurrence", a souligné Stéphan.

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Mais Lemar (22 ans, 13 sélections) s'illustre tout autant à l'entraînement, celui de dimanche notamment, où il s'est montré à son avantage dans les reprises de volée comme dans la petite opposition. A son débit, un match quelconque face au Danemark mardi dernier (0-0), pour lui aussi sa première apparition dans un Mondial.

A son crédit, "une patte gauche magnifique, il peut faire la différence à tout moment, par sa capacité technique à créer des décalages, à faire la bonne passe, la bonne frappe, et il peut marquer de très loin", avait dit de lui... Tolisso.

Surtout, contre l'Uruguay, "il faut être patient, trouver la solution, les intervalles, les espaces entre les joueurs" au sein de "lignes rapprochées", observe Stéphan. A priori idéal pour un profil dribbleur et technique comme celui de Lemar.

"Le seul problème avec Lemar, c'est qu'il est tout sauf sur son côté gauche. Donc offensivement, c'est intéressant mais défensivement, quand vous jouez avec Lemar et Mbappé, pour défendre, c'est chaud", confie à l'AFP l'entraîneur de Grenoble (2e div. française) Philippe Hinschberger.

Reste aussi l'idée de titulariser Steven N'Zonzi en sentinelle, avec N'Golo Kanté et Paul Pogba en relayeurs. Le Sévillan d'1,96 mètre pourrait apporter la sobriété de son jeu et son physique. S'il a déjà 29 ans, il pâtit cependant d'un faible compteur en sélections, seulement six depuis novembre.

Tolisso, "ça peut être une possibilité, j'ai aussi joué avec Steven: j'ai de très bons joueurs au milieu, le choix n'est pas facile", avait dit de lui-même Deschamps dimanche sur la chaîne française TF1.

Cette option élargirait le rôle de Kanté, qui "n'est pas un milieu défensif, il est aussi capable de bien utiliser le ballon", comme l'a noté Stéphan. C'est-à-dire profiter à plein, comme l'a dit Pogba, de ses "quinze poumons".

Avec AFP

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