"Nous avons levé notre mot d'ordre de grève parce que nous sommes (parvenus) à un accord avec le gouvernement qui vise à augmenter nos salaires dès septembre", a déclaré Julio Mendonça, secrétaire exécutif de l'UNTG, la centrale majoritaire dans la fonction publique avec 8.000 membres sur quelque 13.000 fonctionnaires.
Le mot d'ordre de grève de dix jours, lancé le 24 août, a été levé après cet accord avec le gouvernement qui prévoit une augmentation du salaire minimum de 19.200 FCFA à 50.000 FCFA et de meilleures conditions de travail pour les fonctionnaires, a dit M. Mendoça.
Le Premier ministre Aristide Gomes s'est montré moins affirmatif que l'UNTG, dans une déclaration jeudi soir. "Le principe (d'une augmentation de salaire a été accepté par toutes les parties", a-t-il dit avant d'ajouter: "Nous sommes encore en négociation. Nous allons tous nous y mettre pour trouver une solution définitive à cette situation".
"Si le gouvernement ne respecte pas ses engagements, nous allons revenir dans le mouvement cette fois-ci avec des manifestations de rue" a menacé jeudi soir Julio Mendonça.
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La journée de vendredi est fériée en Guinée-Bissau, en commémoration de la répression par les forces portugaises, le 3 août 1959, d'une grève des dockers du port de Bissau qui a fait 53 morts, selon les autorités bissau-guinéennes.
La Guinée-Bissau, ex-colonie portugaise, est un des derniers pays au monde dans le classement du Programme des Nations-Unies pour le développement (Pnud) selon l'indice de développement humain.
Le pays a traversé des turbulences politiques depuis la destitution en août 2015 par le président José Mario Vaz de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), auquel M. Vaz appartient également.
Un nouvel accord de sortie de crise a été conclu au sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) le 14 avril à Lomé.
Cet accord a abouti à la désignation d'un Premier ministre de consensus, chargé de conduire le pays aux législatives le 18 novembre, et à la reprise des travaux du Parlement, qui s'est réuni le 19 avril pour la première fois en deux ans.
Avec AFP