Les premières conclusions de l'enquête menée par cette organisation et publiées sur son site semblent contredire les résultats annoncés par Moscou, selon lesquels les journalistes ont été victimes de voleurs.
Le reporter de guerre Orkhan Djemal, le documentariste Alexandre Rastorgouïev et le caméraman Kirill Radtchenko ont été tués dans la nuit du 30 au 31 juillet par des hommes armés dans le nord de la Centrafrique. Ils y enquêtaient sur de possibles activités du groupe militaire privé Wagner, qui s'est surtout fait connaître en Syrie.
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Les autorités russes ont affirmé privilégier la thèse de voleurs.
Mais selon les premières conclusions du groupe d'enquêteurs mis en place par MBK Media de M. Khodorkovski qui ont interrogé leurs sources en Centrafrique, "la version d'un simple vol comme principal motif des criminels est contredite par de nombreuses circonstances".
"Les criminels attendaient (...) précisément la voiture transportant Djemal, Rastorgouïev et Radtchenko", selon des informations recueillies par les enquêteurs sur le check-point que les journalistes avaient traversé avant d'être tués. Selon MBK, ses conclusions "n'excluent pas l'implication de mercenaires russes".
"Un groupe d'une dizaine de personnes a attendu la voiture des journalistes pendant plusieurs heures" alors même qu'ils ont changé d'itinéraire au dernier moment, se dirigeant vers le nord, indique MBK, précisant ne pas savoir si les victimes étaient au courant de ce changement.
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Une source de l'organisation a évoqué "la possible participation à l'exécution des journalistes de gens travaillant pour le gouvernement centrafricain".
Les enquêteurs de l'organisation ont par ailleurs constaté qu'une voiture transportant "trois personnes blanches armées, ressemblant à des mercenaires, et deux Centrafricains" est passée par le même check-point que les journalistes peu avant eux et elle repassée dans l'autre sens une heure plus tard.
Dans un entretien à CNN, M. Khodorkovski a rejeté l'hypothèse d'un vol: "Certaines personnes que nous connaissons en Russie ont été approchées par des gens en lien avec les mercenaires russes, qui leur ont dit que les journalistes avaient été prévenus de ne pas y aller", a expliqué l'ex-oligarque en exil.
Depuis début 2018, la Russie a déployé des instructeurs militaires en Centrafrique, livré des armes à l'armée nationale et assure la sécurité du président Faustin-Archange Touadéra, dont le conseiller à la sécurité est un Russe.
Avec AFP