"Soit l'Europe commence à défendre sérieusement ses frontières et partage l'accueil des immigrés, soit nous commencerons à les ramener dans les ports d'où ils sont partis", a écrit sur son compte Twitter M. Salvini qui est également vice-Premier ministre et le chef de la Ligue (extrême droite).
"L'Italie a déjà accompli son devoir, et quand c'est trop, c'est trop", a conclu M. Salvini.
Environ 170 migrants se trouvent sur le navire des gardes-côtes italiens Diciotti arrivé dans le port de Catane dans la nuit de lundi à mardi "pour une escale technique" et n'ont pas été autorisés à débarquer, cinq jours après avoir été secourus.
M. Salvini a été contraint d'autoriser l'accostage du Diciotti pour permettre aux gardes-côtes italiens d'effectuer la rotation prévue, mais refuse le débarquement des migrants tant que d'autres pays de l'Union européenne ne se seront pas engagés à prendre en charge une partie d'entre eux.
Le ministre avait menacé dès dimanche de renvoyer les migrants vers la Libye si aucune solution européenne n'était trouvée.
Le navire des gardes-côtes italiens était bloqué depuis jeudi devant l'île italienne de Lampedusa, faute d'avoir la permission d'accoster, le gouvernement populiste italien réclamant à Malte d'accueillir ces migrants.
La situation s'est débloquée, au moins pour l'équipage italien du navire, quand le ministre des Transports et des Infrastructures, Danilo Toninelli, a autorisé lundi l'accostage du Diciotti à Catane.
Le gouvernement maltais, qui avait laissé mercredi le navire humanitaire Aquarius accoster avec 141 migrants à son bord après un accord sur leur répartition dans plusieurs pays européens, a affirmé que les migrants du Diciotti avaient refusé l'aide d'une vedette maltaise parce qu'ils voulaient gagner Lampedusa.
Avec AFP