Certains acteurs de la société civile estiment que ces nouvelles conditions sont une exigence de trop.
Pour Loamba Moke, président de l'Association pour les droits de l'homme et l'univers carcéral, une ONG locale, Ntumi ne pense qu'à lui-même.
"Il n'a pas de souci de la population qui a souffert pendant beaucoup de temps, qui a perdu ses biens, sans compter les vies humaines. Ces nouvelles conditions ne peuvent pas bloquer le ramassage des armes, parce que la population n'est pas impliquée, le pasteur Ntumi revendique ses propres biens, qu'on lui construise des maisons, qu'il sorte de la forêt".
Une lecture rejetée par le coordonnateur de l'opération de ramassage des armes dans le Pool, le colonel Pierre Mongo, qui précise que l'ex-chef rebelle n'a fait que solliciter l'aide du gouvernement et que cela ne devrait pas entraver le ramassage des armes dans le Pool.
"Le pasteur Ntumi n'a fait aucune exigence. Il a plutôt sollicité du gouvernement un appui à la réinstallation. C'est ce qui a été dit à Mihete. Il n'y a eu ni exigence à caractère politique, ni exigence à caractère financier", explique-t-il.
"Le pasteur Ntumi a lancé un appel clair au ramassage des armes. Donc, jeudi, ceux qui sont à la coordination, sont sur le terrain avec moi à Kinkala, et les autres rejoignent immédiatement les centres de collecte pour participer à l'opération de ramassage des armes, telle qu’initialement prévue. Il se fait du ramassage des armes et nous en avons déjà collectées", affirme le colonel Mongo, soulignant que l'opération de ramassage des armes se fait sur la base du volontariat.
En attendant la sortie officielle du pasteur Ntumi pour appeler ses miliciens à remettre les armes, le révérend a demandé à ses lieutenants de rejoindre leurs places à la commission mixte paritaire de paix dans la capitale.