La défense de Lula va demander que ces recours suspendent l'application du jugement par lequel le Tribunal supérieur électoral (TSE) a déclaré inéligible vendredi Lula, qui purge une peine de plus de 12 ans de prison pour corruption et blanchiment d'argent.
Ainsi, "il n'y aurait pas de nécessité de remplacer (Lula) dans les dix jours attribués par le TSE", a expliqué Fernando Haddad.
L'ex-maire de Sao Paulo, qui figure sur le ticket de Lula en tant que vice-président pour le scrutin des 7 et 28 octobre, a passé plusieurs heures dans la cellule de Curitiba (sud) ou l'ex-président, avec d'autres membres du parti de gauche.
"La décision du parti est de déposer un recours contre la décision du TSE et aujourd'hui nous avons exposé au président Lula toutes les possibilités juridiques à sa disposition et il a pris sa décision, à travers ses avocats", a déclaré son colistier.
"En premier lieu nous allons saisir l'ONU pour qu'elle se prononce sur la décision de la justice électorale", a déclaré devant des journalistes Fernando Haddad, accompagné de la présidente du Parti des Travailleurs (PT) de Lula, Gleisi Hoffmann.
Le Comité des droits de l'homme de l'ONU avait appelé à la mi-août le Brésil à autoriser Lula à participer à l'élection présidentielle d'octobre, tant que tous ses appels en justice n'auraient pas été examinés. Les décisions de ces experts sont toutefois rarement suivies d'effet.
"En deuxième lieu, (Lula a décidé de) déposer un recours devant la Cour suprême, a ajouté M. Haddad, expliquant que ces démarches étaient destinées à permettre que Lula puisse enregistrer sa candidature dans les dix jours impartis par le TSE, c'est à dire jusqu'au 12 septembre.
La défense de Lula devait déposer les deux recours ce lundi et mardi.
Peu après la disqualification de l'icône de la gauche, grand favori avec 39% des intentions de vote, le PT avait annoncé qu'il allait "le défendre dans les rues, avec le peuple, parce qu'il est le candidat de l'espérance" et déposer tous les recours possibles".
M. Haddad, qui devrait remplacer Lula en cas de disqualification sans appel, est encore peu connu au Brésil et très loin de disposer de son immense popularité.
Lula a été invalidé au nom de la loi "Ficha limpa" (Casier vierge) qui interdit à toute personne condamnée en deuxième instance de se présenter à une élection.
Avec AFP