La Céni a été mise sous pression par l'opposition, qui l'accuse de favoriser les partis de la majorité.
"La Céni a besoin d'une semaine, un peu plus ou un peu moins, pour faire sortir des résultats crédibles et valides et quel que soient les pressions que nous subirons nous allons prendre le temps qu'il faut", a déclaré son président, Mohamed Vall Ould Bellal, dans la nuit de mardi à mercredi.
"Les résultats seront publiés dans les deux ou trois prochains jours", a-t-il précisé en réponse à plusieurs dizaines de manifestants réunis devant le siège de la commission à Nouakchott, à l'appel d'une quinzaine de partis de l'opposition.
"Je nie totalement les accusations de fraude. La Céni, à tous les niveaux -central, régional et départemental - se situe à égale distance entre l'ensemble des partis en compétition", a poursuivi M. Ould Bellal.
L'Union pour la République (UPR), le parti du président Mohamed Ould Abdel Aziz, et le parti islamiste Tewassoul (opposition) arrivent en tête des premiers résultats compilés, avait indiqué lundi la Céni, sans donner de chiffres.
"Nous sommes venus dénoncer les actes d'intimidation et de fraude exercés par le parti au pouvoir et l'administration sur la Céni pour retarder et modifier les résultats des élections", a déclaré à l'AFP Mohamed Ould Moloud, l'un des leaders de l'opposition dite "radicale".
Sur les retards enregistrés dans la compilation des résultats, le chef de la commission électorale a souligné la complexité du scrutin, qui se faisait à trois niveaux de pouvoir et combinait des listes nationales et locales.
"Depuis 2006, jamais des résultats n'ont été prononcés dans un délai de moins de 10 jours", a-t-il déclaré. "Alors que nous avons 98 listes en compétition" et que c'est la saisons des pluies, "comment voulez vous nous puissions traiter l'ensemble des procès-verbaux et rendre des résultats en trois ou quatre jours?", s'est interrogé M. Ould Bellal.
Ce scrutin est considéré comme un test pour le président Mohamed Ould Abdel Aziz et pour l'opposition, à moins d'un an de la présidentielle de mi-2019.
Avec AFP