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La santé financière des clubs européens n'a jamais été aussi bonne, selon l'UEFA


Le défenseur espagnol du Real Madrid Sergio Ramos, au milieu de ses conquiers, soulève le trophée après le sacre de son équipe en finale contre le FC Liverpool au Stade olympique de Kiev, Ukraine, 26 mai 2018.
Le défenseur espagnol du Real Madrid Sergio Ramos, au milieu de ses conquiers, soulève le trophée après le sacre de son équipe en finale contre le FC Liverpool au Stade olympique de Kiev, Ukraine, 26 mai 2018.

La santé financière des clubs européens n'a jamais été aussi bonne, révèle une étude de l'UEFA publiée dimanche et qui montre que pour la première fois le bilan des grands clubs européens est bénéficiaire.

En 2017, fait inédit, les clubs européens ont réalisé un bénéfice global de 600 millions d'euros, alors qu'ils perdaient encore 1,7 md EUR en 2011, année de l'introduction des règles du fair-play financier (FPF), montre cette étude que l'AFP a pu consulter.

Les clubs européens perdaient encore 300 M EUR en 2016 et 500 M EUR en 2015.

Ces chiffres sont issus d'une compilation des résultats financiers de 718 clubs européens de 1re division, représentant 54 championnats.

Pour le président de l'UEFA, Alexander Ceferin, ces chiffres "démontrent clairement que le fair-play financier fonctionne".

"Cette nouvelle stabilité est le résultat du travail accompli par l'UEFA et ses fédérations membres, qui a consisté à mettre en oeuvre des mécanismes de contrôle des coûts conduisant à une meilleure discipline financière", a-t-il ajouté.

Mis en oeuvre à partir de 2011, le principe du FPF prévoit que les clubs engagés dans les compétitions européennes (Ligue des champions, Ligue Europa) ne dépensent pas plus qu'ils ne gagnent, ni n'affichent un déficit supérieur à 30 millions d'euros cumulé sur trois exercices.

En cas de non-respect, l'UEFA peut prendre des sanctions envers un club, allant du simple blâme jusqu’à l'exclusion des compétitions européennes en passant par l'interdiction de recruter.

Les revenus dépassent 20 milliards d'euros

L'étude révèle également que pour la première fois, les revenus des clubs ont dépassé la barre des 20 mds EUR en 2017, à 20,1 mds EUR, en progression de 1,6 md EUR sur un an.

Ces revenus ont été multipliés par 7 en 20 ans, portés essentiellement par la hausse des droits TV.

Si les salaires des joueurs ont continué à fortement progresser (+6,8% en 2017), cette hausse est compensée par une progression encore plus forte des revenus des clubs (+8,9%).

Les bons résultats des clubs se ressentent sur la santé des championnats: 29 des 54 championnats de 1re division étudiés dégagent des bénéfices, contre seulement 8 en 2011.

Pays par pays, pour la première fois, les clubs italiens sont globalement bénéficiaires, 12 des 20 équipes du Calcio ayant dégagé des bénéfices en 2017.

La Liga espagnole montre pour la 2e année de suite des "résultats financiers impressionnants", 18 des 20 clubs étant bénéficiaires, portés par une hausse des revenus de 363 M EUR, grâce essentiellement à la hausse des droits TV (+313 M EUR).

La Ligue 1 française enregistre "une hausse des revenus de 154 M EUR (+10%)", grâce essentiellement aux droits TV (115 M EUR), 15 des 20 clubs étant bénéficiaires.

Quant à la Premier League anglaise, elle connaît "des revenus et une profitabilité record, grâce à un contrôle des salaires". Les revenus progressent ainsi de 452 M EUR (+9%), grâc aux droits TV.

Fair-play financier renforcé

Pour autant, l'UEFA ne "s'endort pas sur ses lauriers" et rappelle qu'elle a "renforcé les règles du FPF pour le cycle 2018-2021, pour plus de transparence et d'harominsation dans les règles comptables".

Ainsi, en matière de transferts, l'instance de contrôle financier des clubs (ICFC) pourra intervenir si un club dépasse les 100 M EUR de déficit dans la balance achats/ventes de joueurs.

Au regard des principes du FPF, plusieurs clubs sont actuellement dans le viseur de l'UEFA, notamment le Paris-SG.

Depuis son énorme mercato de l'été 2017 avec les recrutements de Neymar (222 M EUR) et Kylian Mbappé (135 M EUR + 45 M EUR de bonus), le PSG a été l'objet d'une enquête de l'UEFA.

Le 13 juin, l'ICFC avait décidé de ne prendre aucune sanction à son encontre. Mais début juillet, l'instance de contrôle a transmis la décision à la chambre de jugement pour un réexamen.

Interrogé par l'AFP, un porte-parole de l'UEFA a indiqué dimanche qu'il ne pouvait "pas spéculer" et n'était "pas en mesure" de dire combien de temps pourrait durer ce réexamen et sur quoi il porterait.

Avec AFP

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