Mona al-Mazbouh avait été arrêtée fin mai à l'aéroport du Caire alors qu'elle s'apprêtait à quitter le pays après des vacances.
Elle avait été condamnée en juillet à huit ans d'emprisonnement pour "atteinte" au peuple égyptien, après la diffusion d'une vidéo sur Facebook dans laquelle elle se plaignait vigoureusement d'avoir été victime de harcèlement sexuel.
Une cour du Caire a "accepté l'appel présenté par Mona al-Mazbouh contre (cette) peine", a indiqué à l'AFP une source judiciaire. Elle "a réduit sa peine à un an d'emprisonnement avec sursis", a-t-elle précisé.
Mme al-Mazbouh doit être libérée "dans quelques jours", a déclaré à l'AFP son avocat Emad Kamal.
Elle pourra quitter le territoire égyptien après s'être acquittée d'une amende de 30.000 livres (environ 1.450 euros), selon Me Kamal.
Mme al-Mazbouh avait diffusé une deuxième vidéo affirmant que son intention n'était pas d'insulter les Egyptiens et que, dans son précédent enregistrement, elle ne mettait pas en cause "tout le peuple égyptien".
Le parquet l'avait accusée de "propagation de fausses rumeurs et d'atteinte aux religions".
En mai, une Egyptienne, Amal Fathi, a été arrêtée après avoir elle aussi publié sur les réseaux sociaux une vidéo contre le harcèlement sexuel. La jeune femme, mariée à un défenseur des droits de l'Homme, est toujours en détention.
Mme Fathi fait par ailleurs l'objet d'une procédure devant le Parquet de la Sécurité d'Etat suprême pour avoir tenté "de faire échouer les dernières élections présidentielles et de provoquer un soulèvement populaire".
Avec AFP