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Kinshasa menace de quitter la CPI à deux jours d'une décision concernant Bemba


Le président congolais Joseph Kabila, lors du 38e sommet de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) à Windhoek, Namibie, 17 août 2018. (Twitter/Présidence RDC)
Le président congolais Joseph Kabila, lors du 38e sommet de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) à Windhoek, Namibie, 17 août 2018. (Twitter/Présidence RDC)

La République démocratique du Congo a menacé samedi de quitter la Cour pénale internationale (CPI), à deux jours d'une décision sur une peine en appel à l'encontre de l'opposant congolais Jean-Pierre Bemba, exclu de l'élection présidentielle prévue le 23 décembre.

La RDC "n'exclut pas, en désespoir de cause" de se retirer de la CPI, lit-on dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères qui fait état "de pressions sur les juges" en lien avec "la politique intérieure" congolaise.

Dans le détail, le gouvernement congolais affirme que "plusieurs indices concordants, en sa possession, indiquent que certains gouvernements exerceraient des pressions sur les juges de la CPI".

Ces "pressions" porteraient sur des affaires devant la CPI "en relation avec la situation en RDC, susceptibles d'avoir une incidence sur le processus électoral en cours".

Par son communiqué, le gouvernement congolais semble redouter un acquittement de M. Bemba lundi, ce qui lui permettrait de revenir dans la course à l'élection présidentielle. Or la CPI doit se prononcer sur la peine de l'ex-chef de guerre dans une affaire pour subornation de témoins.

Adversaire du président Joseph Kabila, M. Bemba a été exclu de l'élection présidentielle en RDC par la commission électorale puis la cour constitutionnelle en raison de cette condamnation prononcée par la CPI.

M. Bemba avait pu déposer sa candidature début août à Kinshasa après sa libération et son acquittement en juin par la CPI dans l'affaire principale portant sur des exactions commises par sa milice en Centrafrique en 2002-2003. Il avait été condamné à 18 ans de prison.

Avec AFP

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