D'après le site du journal Estado de Sao Paulo, la police fédérale brésilienne a saisi près 1,5 million de dollars en espèces dans une valise et des montres de luxe d'une valeur estimée à 15 millions de dollars dans une autre.
Teodorin Obiang Mangue Nguema, vice-président de la Guinée Equatoriale et fils de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, au pouvoir depuis 38 ans, faisait partie de la délégation de 11 personnes arrivée vendredi à bord d'un avion privé l'aéroport de Viracapos, à Campinas, près de Sao Paulo.
D'après la chaîne brésilienne TV Globo, la délégation n'étant pas en mission officielle, seul M. Obiang bénéficiait d'immunité diplomatique. Les autres membres ont eu leurs bagages fouillés par la douane brésilienne et ont répondu à un interrogatoire, pendant que le vice-président attendait dans une voiture, à côté de l'aéroport.
La loi brésilienne interdit l'entrée dans le territoire avec une quantité d'espèces supérieure à 10.000 réais (environ 2.400 dollars).
Le ministère brésilien des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP être "en relations permanente avec la police fédérale et le service des douanes pour suivre l'affaire et décider des mesures qui doivent être prises", sans fournir plus de détails.
Contactée, l'ambassade de Guinée Equatoriale à Brasilia n'a pas répondu aux sollicitations.
D'après une source diplomatique équato-guinéenne citée par Estado de Sao Paulo, M. Obiang a amené cette grande quantité d'espèces pour payer un traitement médical qu'il devait suivre à Sao Paulo. Les montres, quant à elles, seraient pour "l'usage personnel" du fils du président, ses initiales étant gravées dessus.
Condamné en octobre 2017 à trois ans de prison avec sursis en France pour blanchiment d'argent, Teodorin Obiang Mangue Nguema, accusé de mener en train de vie somptueux avec des fonds publics, s'est déjà rendu au Brésil à plusieurs reprises.
En 2015, il a assisté aux festivités du célèbre carnaval de Rio de Janeiro, où une école de samba avait défilé sur le thème de son pays. Cette école avait remporté le titre, mais avait été fortement critiquée en raison de son financement présumé par le régime du président Obiang.
Avec AFP