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Dix morts en 24 heures dans des conflits de l'Est de la RDC


Un homme marche sur la route qui relie la ville de Bunia à la ville minière de Mambasa, dans la province de l’Ituri, le 10 juillet 2018.
Un homme marche sur la route qui relie la ville de Bunia à la ville minière de Mambasa, dans la province de l’Ituri, le 10 juillet 2018.

Une dizaine de personnes ont été tuées en au cours des dernières 24 heures dans deux des multiples conflits qui traversent l'est de la République démocratique du Congo.

Deux soldats ont été tués en Ituri (nord-est) dans l'assaut d'un groupe non-identifié contre des positions de l'armée congolaise dimanche matin le long du lac Albert frontalier de l'Ouganda, a indiqué l'armée.

"Nous les avons repoussés", a déclaré à l'AFP le lieutenant Jules Tshikudi, porte-parole de l'armée dans la région.

Six civils ont également été tués et d'autres blessés, selon Alfred Efoloko, administrateur du territoire de Djugu où sont situés les localités attaquées.

La radio onusienne Okapi avance le bilan de onze morts, dont un militaire.

De décembre à avril 2018, à l'intérieur du territoire de Djugu, au moins 263 personnes ont été tuées et 120 villages ont été pillés et détruits, selon un rapport du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'Homme.

Il s'agirait d'une reprise du conflit entre membres des ethnies hema (éleveurs) et lendu (agriculteurs), qui avait fait de 50.000 à 60.000 morts entre 1999 et 2003 jusqu'à l'intervention de la force européenne Artemis sous commandement français.

Plus au sud, dans la province voisine du Nord-Kivu, le directeur de la prison de Kiwanja (Rutshuru) et son épouse ont été tués par balle dans la nuit de dimanche à lundi, a indiqué la police, qui ajoute qu'une enquête a été ouverte.

Toujours au Nord Kivu, six "Maï maï" (rebelles) présumés ont été maîtrisés dimanche par les forces de sécurité alors qu'ils se trouvaient nus avec des armes blanches dans les rues de Butembo, a rapporté la radio Okapi.

La situation était calme lundi matin dans le Sud Kivu, où l'armée a reconnu dimanche avoir opéré un repli stratégique face à des rebelles qui se sont emparés de petites localités dans le territoire de Fizi.

Un homme présenté comme un collaborateur de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) a été arrêté par l'armée en pleine conversation avec le chef rebelle Yakutumba, d'après un officier. La Monusco a indiqué qu'elle communiquerait des éléments dans la journée.

Densément peuplé et riche en ressources (or de l'Ituri, coltan au Kivu...), l'est de la RDC subit guerres, violences des groupes armés, enlèvements, exactions, viols, actes de banditisme... depuis la fin du génocide des Tutsis au Rwanda voisin en 1994 et le renversement du maréchal Mobutu en 1997.

Avec AFP

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