Selon des médias locaux, Sean Davison est poursuivi pour la mort d'un ami, Anrich Burger, devenu paraplégique à la suite d'un accident de la circulation.
Il a comparu mercredi devant un tribunal du Cap (sud) et remis en liberté sous contrôle judiciaire après versement d'une caution de 20.000 rands (1.150 euros), selon la même source.
"Il est possible qu'il ait commis d'autres meurtres du même type", a déclaré mercredi un porte-parole du parquet, Eric Ntabazalila, qui compte enquêter sur ces affaires.
Sean Davison est le fondateur de l'organisation Dignity SA, qui défend le droit à l'euthanasie, interdit en Afrique du Sud où le débat fait rage.
En mars 2015, un tribunal de Pretoria avait reconnu à un malade atteint d'un cancer le droit au suicide assisté.
Le jugement était resté sans effet puisque le demandeur, Robin Stransham-Ford, un avocat à la retraite de 65 ans, était décédé sans y être aidé quelques heures avant le verdict du tribunal.
Saisie par le gouvernement sud-africain, la Cour suprême d'appel avait cassé ce jugement fin 2016.
L'une des personnalités sud-africaines les plus respectées, Desmond Tutu, prix Nobel de la paix et ancien archevêque anglican âgé de 86 ans, a récemment plaidé pour le suicide assisté, pour lui et les autres personnes en fin de vie.
A ce jour, seuls quelques rares pays comme la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas, ainsi que certains Etats américains, autorisent l'euthanasie.
Contrairement à l'euthanasie, le suicide médicalement assisté signifie que le patient accomplit lui-même l'acte provoquant sa mort. Outre les pays précités, il est autorisé en Suisse, d'autres pays tolérant l'euthanasie passive (le renoncement aux traitements qui entraîne la mort).
Avec AFP