Samedi, une attaque attribuée au groupe ougandais Allied Democratic Forces (ADF) dans la ville de Beni (Nord-Kivu) avait causé la mort de 14 civils et 4 militaires congolais.
Les évêques expriment leur "indignation face à l'inertie du gouvernement et de la communauté internationale qui assistent impuissants aux massacres et enlèvements des personnes humaines" dans la région de Beni, dans un communiqué parvenu à l'AFP.
"Ce fléau de violation récurrente de la vie humaine, semble être un fait banal (...). Nous appelons pour la énième fois le gouvernement et la Mission de l'ONU en RDC à tout mettre en œuvre pour arrêter ces tueries", lit-on dans le communiqué.
En début de soirée, des habitants de Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni ont déclaré à l'AFP entendre des échanges des tirs à l'arme lourde depuis les villages de Matombo et Mukoko situés à environs 30 Km de Beni-Ville.
Pris de panique, les habitants des quartiers est de Beni-ville ont quitté leurs habitations pour se réfugier dans la partie ouest de la ville, selon plusieurs témoignages.
Par ailleurs, les habitants de Beni-ville ont mis fin à la grève générale de cinq jours débutée lundi pour dénoncer "l'impuissance" de l'armée congolaise et des Casques bleus de la Monusco, massivement présents dans la région, face aux attaques des ADF.
Mystérieuse nébuleuse, les ADF sont tenues pour responsables du massacre de plus de 700 civils à Beni et sa région depuis octobre 2014, en plus de la mort de 15 Casques bleus tanzaniens en décembre.
Il s'agit historiquement d'un groupe ougandais musulman qui s'est replié en 1995 dans l'est du Congo pour combattre le président ougandais Yoweri Museveni.
Après chaque attaque, il n'affiche ni leader ni revendication. Son affiliation à l'islamisme radical n'a jamais été établie.
Avec AFP