Le précédent traité commercial (Aléna), qui liait depuis 1994 les économies américaine, canadienne et mexicaine, ne comportait aucune section à part entière sur ce thème.
En conférence de presse à Ottawa, la ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland s'est félicité d'avoir pu intégrer dans l'Accord Etats-Unis-Mexique-Canada" (AEUMC) "un nouveau chapitre sur l'environnement qui a force de loi et qui protège la qualité de l'air et combat la pollution marine".
"C'est bien plus fort que précédemment", a insisté la diplomate.
L'AEUMC, que les dirigeants nord-américains veulent signer fin novembre, "ne va pas assez loin pour protéger la population et la planète", mais "laisse intactes des règles pernicieuses de l'Aléna pour faciliter la croissance de l'industrie pétrolière", a réagi Charlie Cray, de l'ONG Greenpeace, dans une déclaration à l'AFP.
"Non seulement, le nouvel accord ne mentionne pas le changement climatique, mais en plus il prolonge la contribution de l'Aléna à la crise climatique", a accusé l'organisation américaine Sierra Club, dans un communiqué.
Les États-Unis, sous l'impulsion du président Donald Trump, ouvertement climato-sceptique, se sont retirés de l'Accord de Paris sur le climat qui vise à contenir la hausse moyenne de la température planétaire à +2 degrés Celsius par rapport à l'ère pré-industrielle.
Pour le Sierra Club, en omettant de mentionner le réchauffement, l'AEUMC "renforce la position américaine de première source de pollution climatique dans le monde".
L'accord comporte des sous-sections portant sur la pollution de l'air et des océans, le trafic maritime, la défense de la biodiversité, la protection de la couche d'ozone, selon une version diffusée par Washington et consultée par l'AFP.
En une trentaine de pages, le chapitre 24 sur l'environnement détaille ainsi les engagements environnementaux des trois pays nord-américains qui reconnaissent en particulier qu'"un environnement sain est un élément central du développement durable".
Mais le texte ne comprend "aucune référence au réchauffement climatique", a déploré le Conseil des Canadiens, un groupe de pression, estimant qu'entre cette absence et le fait de ne jamais mentionner l'Accord de Paris, le chapitre sur l'environnement "est relativement faible".
Avec AFP