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Au moins 44 tués dans des affrontements interethniques en Ethiopie


Les Oromo célèbrent la veille d'Ireecha, également appelée Irreessa, une fête d'action de grâce du peuple oromo en Éthiopie, le 29 septembre 2018.
Les Oromo célèbrent la veille d'Ireecha, également appelée Irreessa, une fête d'action de grâce du peuple oromo en Éthiopie, le 29 septembre 2018.

Au moins 44 personnes ont été tuées au cours du weekend dans l'ouest de l'Éthiopie dans des violences entre communautés, a rapporté un média proche du pouvoir.

Ces affrontements ont eu lieu à la frontière entre les régions Oromia et Benishangul-Gumuz, a indiqué Walta Media and Communication Corporate (WMCC).

Selon le responsable de la Communication du Benishangul-Gumuz cité par WMCC, les violences ont éclaté après la mort de quatre dirigeants de la région, tués par des hommes armés non identifiés en Oromia où ils venaient discuter de la situation sécuritaire.

Elles ont opposé des groupes de jeunes armés de pierres ou de couteaux, et appartenant principalement aux ethnies gumuz et oromo, selon un témoin joint par l'AFP. Les forces de sécurité fédérales ont dû intervenir, a précisé le responsable cité par WMCC.

Selon le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), 70.000 personnes ont fui leur domicile en raison de ces violences, qui ont commencé le 26 septembre par la mort des quatre responsables.

La zone concernée est depuis plusieurs années contestée par les deux régions. Le Benishangul Gumuz est situé dans l'ouest de l'Éthiopie et borde le Soudan. L'Oromia va de l'ouest au sud en passant par le centre du pays.

Des violences intercommunautaires aux enjeux le plus souvent territoriaux ont émaillé les premiers mois du mandat du nouveau Premier ministre réformateur Abiy Ahmed, qui a pris ses fonctions en avril. Ces violences ont provoqué le déplacement d'un million de personnes.

Avec AFP

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