"J'ai été informé du naufrage lundi dans la soirée par une équipe de l'agence de surveillance de nos côtes (Fiscap) qu'une pirogue surchargée, transportant des migrants clandestins, avait chaviré au large de nos côtes, plus précisément à hauteur de l'île de Pecisse", a expliqué à l'AFP ce responsable, le commandant Siga Batista, joint par téléphone.
"Nous ne savons pas combien de personnes étaient à bord au moment du naufrage, ni quelle est leur identité ou même leur nationalité. Mais selon les informations qui me sont parvenues, il y avait plus de soixante personnes à bord de la pirogue", a ajouté le commandant Batista, en indiquant qu'aucun survivant n'avait jusqu'ici été retrouvé.
Les radios locales ont été mises à contribution pour demander aux pêcheurs d'entrer en contact avec les autorités en cas de découverte de corps ou de survivants.
"Faute de moyens financiers, nous avons des difficultés pour organiser des secours en cas de naufrage dans nos eaux", a regretté M. Batista.
La Guinée-Bissau, pays pauvre d'Afrique de l'Ouest, a 200 km de côtes et ne dispose pas de navire pour les patrouilles en haute mer. L'agence de surveillance côtière possède deux vedettes rapides, mais celles-ci sont souvent clouées au port faute de carburant, a indiqué à l'AFP un officier de la marine nationale s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.
L'économie de cette ancienne colonie portugaise reste exsangue. Le 44e anniversaire de son indépendance, le 24 septembre, a été célébré sans festivités, toutes les ressources financières disponibles étant absorbées par l'organisation des élections législatives du 18 novembre qui doivent mettre un terme à une crise politique de trois ans, selon le ministre des Anciens combattants, Aristide Ocante Da Silva.
Avec AFP