L'Union européenne avait également frappé 14 autres personnalités congolaises en même temps.
Il a demandé avec les 14 autres responsables officiels congolais "au Conseil (de l'UE) le respect de leur droit fondamental d'être entendu et la levée des mesures restrictives injustement prises à leur égard" dans un communiqué de leurs deux avocats belges.
Ministre de l'Intérieur entre décembre 2016 et début 2018, M. Ramazani Shadary avait été sanctionné en 2017 pour "violations des droits de l'homme".
Le ministre de la Communication, Lambert Mende, ou le chef de l'Agence nationale de renseignements (ANR), Kalev Mutondo, entre autres personnalités, ont également été visés par ces sanctions (gel des visas et d'éventuels avoirs en Europe).
Ces sanctions entraînent "un grave préjudice d'image" à des personnes "qui pour certaines sont candidates aux scrutins électoraux majeurs qui se tiendront le 23 décembre", écrivent les deux avocats, Thierry Bontinck et Patrick De Wolf.
M. Ramazani Shadary a été désigné par le président Kabila et sa famille politique élargie au Front commun du Congo (FCC) candidat de la majorité à l'élection présidentielle qui doit se tenir le même jour que les législatives et les provinciales.
"Parallèlement aux demandes d'être entendues et de voir l'ensemble des mesures restrictives levées, les 15 personnalités concernées ont chargé leur avocat de porter cette affaire devant le tribunal de l'Union européenne", ajoutent les deux avocats au barreau de Bruxelles et de Paris.
Avec AFP