"Notre véhicule de relève venait de Boulkessy (localité malienne située à la frontière avec le Burkina Faso). Entre la ville de Djoungani et Koro, le véhicule a sauté sur une mine. Il y a eu trois décès. Quatre autres militaires ont été blessés", a déclaré à l'AFP une source militaire malienne.
Selon la même source, "les blessés ont été rapidement transportés vers le sud", et "un renfort militaire est venu sur place".
Un élu local du centre, a confirmé le bilan de trois militaires tués et plusieurs blessés en ajoutant que "c'est l'oeuvre des terroristes", en référence aux groupes jihadistes.
Les forces armées maliennes sont les plus touchées par les attaques jihadistes, en particulier dans la région de Mopti (centre), souligne dans son dernier rapport trimestriel sur le pays le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
Au cours des trois derniers mois, "42 explosions produites à l'aide d'engins explosifs artisanaux ont été recensées, dont 38 % dans les régions centrales du pays", selon ce rapport daté du 25 septembre.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit.
Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.'
Avec AFP